3 EME SOMMET DE NICE SUR LES OCEANS : MBACKE SECK TIRE LA SONNETTE D’ALARME


par Ibrahima Dia
Après 2 premières éditions à New York (2017) et à Lisbonne (2022), la France et le Costa Rica co-organisent la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3) à Nice, du 9 au 13 juin 2025.Dix ans après la COP21 et l’Accord de Paris, l’UNOC 3 entend réunir l’ensemble des Etats-membres des Nations Unies, les agences spécialisées, la société civile, le secteur privé et les donateurs internationaux.De retour à Dakar , M. Mbacké Seck sentinelle écologiste de Hann Baykeeper, Réseau Baie de Hann était face à la presse ce mardi 24 juin 2025 pour se prononcer sur l’actualité environnementale du moment au Sénégal dans un contexte particulier avec l’exploitation du pétrole et du gaz aux conséquences facheuses surtout dans le secteur de la peche.
« Face aux bouleversements provoqués par le réchauffement climatique, le monde vacille. Tempêtes, sécheresses, montée des eaux : les dérèglements s’intensifient et redéfinissent notre mode de vie, notre rapport à la nature, et jusqu’au sens même de notre existence  » a déclaré M. Mbacké Seck activiste,

Selon lui , l’augmentation des températures, l’acidification des ocans, manque d’oxygène des océans, élévation du niveau de la mer, fonte des glaces dans la cryosphere a imposé la convocation du sommet de Nice UNOC 3 aprés deux éditions .Pour Mbacke Seck , la ville du sud est de la France dans la coté d’azur a été un lieu de réflexion  sur les Océans mais surtout d’aller vers les actions avec les traités sur la Haute mer hors juridiction BBNJ, la mobilisation des financements pour l’ODD 14 sur la vie aquatique et la revue des connaissances et leur partage,le littoral, la pêche durable la pollution plastique, la dépollution de la baie deHann, trouble à Thiaroye sur mer et l’exploitation du pétrole et du gaz off shore , ont été des thèmes abordés dans cette conférence.
Pour la pêche, il a rappelé que la pêche est un pilier de l’économie sénégalaise et une source de subsistance
pour des centaines de milliers de personnes avec plus  de 500000 tonnes de produits
halieutiques, 630000 emplois (chiffre à revoir) et 75 % des protéines animales et 1ere poste d’exportation par moment avec plus 250 milliards .Il regrette cependant  la
surexploitation des ressources halieutiques due à une pression de pêche excessive, tant artisanale industrielle, menace sérieusement  l’équilibre des
stocks dont sur 25, 13 sont surexploite (Crodt). Il suggere d’adopter imperativement des pratiques de pêche durable pour préserver cette ressource vitale pour les générations futures. Cela implique une meilleure régulation de l’activité avec la
promotion d’une pêche responsable, l’adaptation aux changements climatiques, la reconstitution des stocks halieutiques soutient aux 17 aires marines protégées
la restauration des écosystèmes marins et côtiers avec les Zira (zones d’immersion des récifs artificielle) et DCP (dispositifs de concentration des poissons) plateforme pétrolière la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), la protection des zones de reproduction des poissons et
de frayère (baie de Hann), une diplomatie halieutique le renforcement descapacités des pêcheurs artisanaux pour qu’ils puissent adopter des méthodes plus
respectueuses de l’environnement.Il a aussi salué  les efforts de la Conaped .
Pour la pollution Plastique, la strucuture évoque les deux lois, celle du  2015-09 du 04 mai et la loi 2020-04 du 08 janvier 2020 et attend son décret d’application et aussi la ratification du traité de Nice dont  le ministre Ngom a signé  le 10juin car la pollution plastique représente un défi environnemental majeur au Sénégal.
En ce qui concerne la  baie de Hann, située à Dakar, elle est emblématique des défis environnementaux
que rencontre le Sénégal selon la sentinelle ecologiste .Elle est  soumise à une pollution massive d’origine
anthropique et est devenue un symbole des eaux côtières dégradées, des plages souillées Le projet de dépollution de la baie de Hann avec 7 lots : intercepteur de 15km, Station d’épuration de 25000 m 2 , émissaire en mer de
3000m, branchements industriels, assèchement du canal 6, branchements domiciliaire et assainissement du port de de Dakar. Le PDBH est un souhait des populations, une volonté politique , un accompagnement des bailleurs,financement 123 320 000 000cfa, 21 communes ciblées, plus de 500 000
impactes donc une importance capitale. Au-delà de l’amélioration de la qualité
de l’eau et de la restauration des écosystèmes, sa réussite enverra un message fort sur la capacité du Sénégal à relever des défis environnementaux complexes.
Cependant le projet souffre de durée 23 ans de mal gouvernance et d’instabilité
dans son équipe de projet, passation de marche, les données sont caduques, un déficit dans la communication et des choix techniques dans le traitement secondaire des eaux et surtout le déversement de plus 50000m3 des eaux maltraitées dans l’aire marine protégée de Gorée avec 4 zones de pêche Kassaw
cimetière des bateau Zpp de Hann et autour de Gorée. Un audit environnemental et une analyse environnemental doivent être reprises et la gouvernance auditée.Les lois nationales et les normes SFI ne sont pas respectes.Un projet complémentaire de ramassage des déchets solides sur le littoral et le
nettoyage des fonds marins, la restructuration de Thiaroye sur mer sont des
demandes fortes, car il représente un modèle pour d’autres initiatives de restauration écologique.
Pour la  découverte et l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz offshore,ces ressources pourraient transformer l’économie nationale, générer des revenus
importants et soutenir le développement. Cependant, elles s’accompagnent de risques environnementaux et sociaux considérables. Il est crucial que cette
exploitation se fasse dans le respect des normes environnementales les plus strictes pour prévenir les marées noires et autres pollutions marines. Une gestion
transparente et équitable des revenus est également essentielle pour éviter la malédiction des ressources et garantir que les bénéfices profitent à l’ensemble
de la population sénégalaise, en investissant dans des secteurs clés comme la
pêche la santé, l’éducation et la diversification économique vers des énergies renouvelables. Selon le rapport de l’ITIE de décembre le secteur a rapporté 33,75 milliards. Des questions se posent les assurances sur l’utilisation des
recettes sur les mesures conservatoires.
M. Mbacké Seck n’a pas manqué d’inviter le Fonsis à s’investir dans la protection de l’environnement pour remplir sa mission de garantir aux futures générations , un avenir radieux loin du péril ecologique 
Pour rappel , Hann Baykeeper, Réseau Baie de Hann est une organisation communautaire de base qui depuis plus deux décennies lutte contre la pollution marine dans la baie Hann. Membre de plusieurs organisations au niveau communal, national, et international DAK CLIM, RENOPE, CODE Ecologie
AID CLIMAT et Waterkeeper Alliance, elle s’active pleinement dans
l’éducation environnementale, les changements climatiques, la pêche durable et la lutte contre toutes les formes de pollution.A son actif plusieurs campagnes Pêche durable, lutte contre les énergies fossiles, les usines de farine de poissons ,impactde l’exploitation du pétrole gaz et pétrole offshore, le littoral et la justice climatique
Haut