Le ministre de la Justice réagit sur le cas Foniké Mengué : ‘’il n’appartient pas à un détenu ou à ses proches d’exiger son hospitalisation’’


[dropcap]L[/dropcap]es images de l’opposant au troisième mandat Foniké Mengué dans un fauteuil roulant à l’hôpital Ignace Deen ont choqué la toile ces derniers jours. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et les proches d’Oumar Sylla exigent son hospitalisation pour bénéficier de soins appropriés.   

Pour le FNDC, le maintien en détention de Foniké Mengué, malgré la dégradation de son état de santé, est une ‘’stratégie d’élimination physique de ce leader du FNDC. S’il continue à être maintenu du côté de la Maison centrale de Conakry, il se peut que M. Oumar Sylla puisse perdre la vie’’.

L’opposant au 3e mandat Sékou Koundouno estime que ‘’tout ce qui adviendra de cette situation critique et dramatique ne sera rien d’autre que la responsabilité de M. Alpha Condé qui fait tout pour faire taire toutes les voix dissonantes dans le pays’’.

Interpellé sur le sujet par RFI, le ministre de la Justice a assuré que ‘’nos services sont suffisamment préparés en matière de prise en charge de détenus malades’’.

Maitre Mory Doumbouya a tenu à clarifier qu’il ‘’n’appartient pas à un détenu ou à ses proches d’exiger son hospitalisation’’, soulignant que de ‘’telles mesures procèdent de recommandations médicales dûment avérées et notifiées aux services de l’administration pénitentiaire’’.

Le patron du département de la Justice affirme qu’à date, ‘’nous sommes intervenus de façon prompte. La semaine passée, Monsieur Sylla a été consulté, mais maintenant pour des questions d’hospitalisation sans recommandations pertinentes, on n’a pas le choix’’.

Si les proches de l’opposant au troisième mandat affirment que ses médecins recommandent son hospitalisation, Maître Doumbouya, lui, assure que ‘’très malheureusement, nos services n’ont reçu notification d’aucun dossier médical dans ce sens’’.

‘’Si tel était le cas, la procédure aurait voulu que de telles situations soient notifiées de façon officielle aux services de l’administration pénitentiaire, mais jusque-là, ce n’est pas le cas’’ tranche-t-il.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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