[dropcap]Q[/dropcap]uatre opposants, condamnés à des peines d’emprisonnement, ont bénéficié de la grâce du président Alpha Condé après avoir demandé pardon dans des lettres adressées au numéro 1 guinéen.
S’il se réjouit de leur libération, le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) estime qu’il ne faut pas oublier les opposants Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Cie détenus à la Maison centrale de Conakry depuis novembre sans procès.
‘’Il faut penser à ceux qui sont en prison sans procès. Il faut accélérer les procédures. Légalement, on ne peut pas gracier quelqu’un qui n’a pas été jugé et condamné définitivement. Il est nécessaire que d’organiser leur procès le plus vite possible’’, indique Mamadou Baadiko Bah au micro de VisionGuinee.
Ce député à l’Assemblée nationale assure qu’il ‘’faut faire quelque chose pour eux. Le chemin à parcourir est extrêmement long. Leur détention a trop duré. Ils méritent maintenant de connaitre leur sort’’.
Dans une sortie médiatique, le président Alpha Condé a laissé entendre qu’Ousmane Gaoual Diallo et Cie ne sont nullement pas des ‘’prisonniers politiques, mais de fauteurs de troubles, coupables d’avoir envoyé contre la police des jeunes munis d’armes blanches, parfois des fusils et d’explosifs’’.
Le chef de l’Etat a assuré que ‘’toutes les preuves et elles seront exposées lors des procès, y compris les appels au meurtre contre ma personne’’.
Si tel était le cas, Baadiko Bah se demande ‘’comment les instructions peuvent durer plus de 7 mois. Cela n’a pas de sens, le pouvoir judiciaire doit revoir cette situation’’.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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