Grâce accordée à des opposants : un allié de Dalein dénonce le ‘’festival de pardons et d’éloges en faveur d’Alpha Condé’’


[dropcap]B[/dropcap]oubacar Grenade Diallo, Madic 100 Frontières, Souleymane Condé et Youssouf Diabaté ont bénéficié d’une grâce présidentielle après avoir demandé pardon au président Alpha Condé. Le secrétaire exécutif de l’Union nationale pour l’alternance et la démocratie (UNAD) dénonce le modus operandi du régime en place pour libérer les détenus politiques.

‘’La prison de Coronthie n’est ni une école, ni une université, mais un mouroir dangereux de tortures mentales. Les guinéens ne doivent pas y aller, il faut la fermer au profit de vraies écoles, universités et entreprises’’, estime Bogola Haba au micro de VisionGuinee.

En réalité, souligne cet allié de Cellou Dalein Diallo, ‘’nous cherchons la libération de tous les prisonniers otages de Coronthie. Personnellement, je condamne profondément ce festival de pardons et d’éloges en faveur de M. Alpha Condé et de son clan de preneurs d’otages. Cela avec l’unique excuse de vouloir sortir de prison à tout prix comme au temps du camp Boiro’’.

Pour le président d’honneur de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), la Maison centrale de Conakry est devenue de nos jours un ‘’mouroir de transformation de nos intellectuels à de simples esclaves pour la promotion du mensonge contre la vérité’’.

‘’La vérité cruelle est qu’Alpha Condé n’a pas raison et ne mérite pas notre pardon.  Il doit plutôt un jugement de la Haute Cour de Justice, la prison et le pardon au peuple de Guinée et aux victimes de son entêtement à vouloir un 3e mandat à tout prix contre l’esprit de notre constitution et notre volonté populaire’’, estime-t-il.

A l’entendre, ‘’ces demandes multiples  de  pardons adressées actuellement à Alpha Condé et sa reconnaissance implicite  comme président de la République de Guinée par des  intellectuels et des défenseurs de la Constitution de 2010 opposés à un  troisième mandat, sont aussi graves que la décision inappropriée de ces intellectuels de la Cour constitutionnelle qui ont validé illégalement la candidature de M. Alpha Condé en septembre 2020 et son coup de force du 18 octobre 2020 créant ainsi un  précédent’’.

‘’En faisant avaler aux intellectuels leurs propos et actes d’opposition au changement et à la violation de notre Constitution et de nos lois, nous risquons de créer un autre précédent plus  dangereux pour l’avenir de la vérité en Guinée à l’image du mal profond  que le camp Boiro avait commis à la Guinée’’, suppose-t-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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