[dropcap]S[/dropcap]ouleymane Bah, plus connu sous le nom de Soulay Thianguel, est rentré à Conakry le 7 juin après 5 ans d’exil. Condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo, il avait été contraint à quitter la Guinée.
Le président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) se réjouit du retour de Thianguel et affirme qu’il n’y a pas mieux que chez soi.
‘’L’exil est comme la prison. Un exilé est coupé de sa famille et de son pays. Chacun aimerait vivre dans son pays’’, indique Jacques Bognimy au micro de VisionGuinee.
Politiquement, dit-il, ‘’on ne peut pas tout dire. Mais en réalité, il avait envie de revenir dans son pays et préfère négocier avec celui qui l’a envoyé en exil. La façon dont même il a été accueilli à l’aéroport par le chef protocole du président de République prouve que c’est une négociation qui a été faite en dehors du cadre normal de l’opposition et même de son parti’’.
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ne semaine après son retour au bercail, le conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo a annoncé sa décision de se retirer de la politique. Le leader de l’UPG dit comprendre sa démarche après 5 années d’exil forcé en France.
‘’Les conditions de son retour au pays sont claires. Il ne doit pas continuer à faire la politique. On va le laisser libre, mais c’est à se demander s’il ne va pas bientôt aller au RPG. Attendons de voir ce qui va se profiler à l’horizon. C’est son exil qui l’a poussé à prendre cette décision’’, décortique Jacques Bognimy.
A l’entendre, ‘’si le retour de Thianguel est pour fatiguer Cellou et son parti, je pense que l’UFDG est suffisamment implantée. Quand on perd un combattant, ça fait toujours mal et faiblir la troupe. Mais je ne vois pas l’UFDG tomber à cause d’un militant’’.
‘’Les partis politiques sont faits de telle sorte qu’il y a des arrivées et des départs. Ma dernière conversation avec Cellou me rassure qu’il y a beaucoup d’arrivées à l’UFDG’’, ajoute-t-il.
Il admet toutefois que la décision de Thianguel va ‘’moralement jouer sur ses collaborateurs directs qui animaient la vie du parti sont en prison et parmi ceux qui sont au dehors. Mais le parti UFDG doit être plus fort et s’adapter à la nouvelle situation pour continuer le combat. Parce que le combat politique ne se limite à une seule personne’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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