[dropcap]S[/dropcap]ouleymane Thiâ’nguel Bah a été jugé et condamné par contumace pour complicité d’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo, tué par balle au siège de l’UFDG en février 2016. De retour au pays, après plus de cinq ans d’exil forcé en France, l’ancien patron de la cellule de communication du parti de Cellou Dalein Diallo raconte sa version des faits.
De passage le lundi 14 juin dans les Grandes gueules, Souleymane Thiâ’nguel Bah a été interrogé par nos confrères sur les circonstances du décès du journaliste reporter de Guinee7 au siège de l’UFDG.
‘’Je ne veux pas parler de ce qui s’est passé, parce que je ne suis pas le mieux placé pour porter ce discours. Par contre, je connais parfaitement Koula, j’ai vu quelques journalistes sur les lieux au moment où je suis arrivé. Je leur ai dit ‘vous êtes comme des chiens attirés par l’odeur du sang. Parce que depuis que je vous connais, c’est la première fois que je vous vois venir couvrir une réunion du bureau exécutif. Vous êtes là uniquement pour les assemble générale’. Après, je leur ai dit ‘barrez-vous d’ici’’. On a un peu rigolé, après je suis rentré’’, introduit-il.
‘’Ensuite, j’ai appelé le président Cellou Dalein Diallo pour lui dire qu’on est au siège de l’UFDG et que pour l’instant Bah Oury n’est pas là. Ce que je vous propose, c’est de venir très vite. On fait la réunion, le temps que les gens sachent qu’on est là, on aura déjà fini la réunion pour éviter la confrontation. Il m’a dit ‘Ok, j’arrive’. Malheureusement, quelque temps après son arrivée, les chahuts ont commencé, puis les cailloux à pleuvoir sur les tôles’’, ajoute M. Bah.
‘’Quand ça a commencé à chauffer, je me connais, je suis très fèlèkè fèlèkè (frêle), je me suis dit que si les gens de l’extérieur rentrent, ce n’est pas bon. Donc je me suis barré. J’ai fait le grimpeur pour aller dans la cour à côté où je regardais la télé tranquillement. J’ai attendu que tout soit calme, j’ai demandé au gardien ‘c’est fini ?’ Il m’a dit oui. En fait, je ne sais absolument pas ce qui s’est passé là-bas ce jour, parce que je n’y étais pas’’, poursuit-il
Selon lui, ‘’j’ai été très surpris, c’est un journaliste qui m’appelé pour me dire qu’on a tiré sur un journaliste. Je lui ai demandé qui c’était, il m’a dit Koula. Dès qu’il a coupé, j’ai appelé Cellou, je lui ai dit, ‘il parait qu’on tiré sur un journaliste. Et qu’on l’a mené à Donka. Il faut aller voir ce qui ce passe, parce que j’étais déjà chez moi. Il m’a dit ‘ok, je vais envoyer Aliou Condé’’’.
‘’Quand on a fini, j’ai appelé Ibrahima Sory Traoré de Guinee7 pour prendre des nouvelles. Dès qu’il a décroché, il s’est mis à pleurer en disant : ‘Thiâ’nguel, il est mort’. C’est là que j’ai su qu’il y a un souci. Donc, dans tout ce processus, moi j’étais très loin. C’est pourquoi, j’étais très étonné d’entendre mon nom dans cette affaire, sans oublier que je ne m’inscris pas dans la violence. Même en famille, je n’ai jamais porté la main sur un de mes frères ou sœurs. Ce n’est pas dans ma nature’’, précise Souleymane Thiâ’nguel Bah.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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