[dropcap]L[/dropcap]e cadre du dialogue politique et social a entamé ses activités le mercredi 16 juin à Conakry. Mamadou Sylla, chef de file de l’opposition, estime que ces concertations sont loin de réunir les acteurs les plus concernés par le dialogue afin de lui donner un caractère inclusif.
Le président du parti Union démocratique de Guinée (UDG) n’est pas rassuré par la façon dont le dialogue est conduit par Fodé Bangoura.
‘’Nous avons été surpris par le communiqué du secrétariat permanent du cadre de dialogue convoquant la tenue de la première réunion du dialogue avec les transporteurs, ce mercredi 16 juin 2021. Pour moi, toutes les conditions ne sont pas encore remplies pour la tenue d’un dialogue inclusif’’, indique Mamadou Sylla.
‘’A mon avis, le premier travail à faire était de procéder à cette composition qui dit qu’il faut deux représentants des partis politiques de l’opposition, deux de la mouvance, deux de la société civile. Ensuite, élaborer les termes de références. Cela n’est pas fait, on se lance directement, à l’absence du Premier ministre, président du cadre. Ce départ ne me rassure pas’’, ajoute-t-il.
Selon le président de l’UDG, ‘’on risque de revivre le scénario du dialogue d’avant référendum où le Premier ministre rencontrait séparément des acteurs, tout en mettant de côté les vrais acteurs à l’époque, partis politiques et membres du FNDC tels que l’UFDG mon parti UDG, l’UFR, le PEDN, le PADES…, qui n’avaient pas pris part. A quoi ça abouti ? Rien’’.
‘’C’est le même schéma qui est en train de se dessiner encore. Pour réussir une telle mission, il faut être un bon négociateur. La meilleure manière de démarrer était de rencontrer les principaux acteurs d’abord, même s’il fallait effectuer une visite dans les différents QG, avant d’appeler au dialogue proprement dit. Attendons de voir la suite’’, conclut Mamadou Sylla.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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