[dropcap]L[/dropcap]e samedi 12 juin, lors de l’assemblée générale virtuelle de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a annoncé que son parti ‘’s’abstiendra de parler de dialogue tant qu’il a le couteau à la gorge’’.
Pour le principal challenger d’Alpha Condé, il est hors de question d’aller autour de la table des négociations tant que ‘’nos militants et nos cadres arbitrairement arrêtés resteront en prison, tant que les locaux abritant notre siège et nos bureaux seront fermés et occupés par les Forces de défense et de sécurité, tant que les droits et libertés de voyager du Président, de sa femme et de ses collaborateurs sont suspendus”.
En réaction au micro de Djoma TV, l’ancien ministre de la réconciliation nationale a soutenu que ‘’le malheur dans notre pays, c’est comme si certains partis s’approprient de l’exclusivité des problèmes. Le problème des prisonniers est un problème de tous les guinéens. Tous les problèmes que nous évoquons sont des problèmes de la Guinée. Si les guinéens se retrouvent pour trouver des solutions à ces problèmes, ils seront utiles. Si certains ne veulent pas participer [au dialogue], c’est leur liberté’’.
Avant de poursuivre : ‘’Ce qu’il faut pour faire avancer la Guinée doit être fait. Tout le monde doit faire preuve de responsabilité et de hauteur de vue. Les guéguerres nombrilistes, il faut que ça finisse. Parce que depuis l’indépendance, c’est comme ça que les gens ont détruit ce pays. Nous ne pouvons pas laisser cela prospérer’’.
Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de Guinée (UDRG) affirme que les partis politiques qui campent sur leurs positions doivent savoir que les choses changent. ‘’La population guinéenne, dans sa majorité, en a assez de cette façon de faire la politique. Elle aspire à la tranquillité, à avoir des dirigeants qui mettent en avant une certaine empathie, l’intérêt national au-dessus de tout’’, affirme-t-il.
‘’Nous en avons assez de ces gens qui ne voient que leurs nombrils et qui font que ce pays est en train de couler’’, lâche-t-il, appelant les guinéens à se rendre compte que ‘’ce qui s’est passé ailleurs peut se passer ici. Il faut qu’on évite tout ce qui peut nous faire revenir en arrière. Il faut avoir une démarche progressive qui permettra d’envisager le futur autre’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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