[dropcap]F[/dropcap]ace aux violences post-électorales qui ont endeuillées de nombreuses familles en Guinée et conduit à la détention d’opposants au troisième mandat, le député français Sébastien Nadot appelle la communauté internationale à s’impliquer dans la résolution de crise en Guinée.
‘’Nous sommes à un moment où la communauté internationale est en grande difficulté pour faire valoir les droits fondamentaux à certains endroits de la planète. L’Union européenne est en train de chercher une voie pour cette situation. Car, on a compris que la Chine se met en face des Etats-Unis avec un modèle très différent’’, indique Sébastien Nadot.
Mais, estime-t-il, ‘’l’arrivée de Joe Biden change la donne par rapport Donald Trump. Il y a une volonté de l’administration Biden, vis-à-vis de l’Afrique d’essayer d’avancer sur des modèles démocratiques. C’est la meilleure manière de contrer le modèle chinois’’.
En Guinée, se réjouit-il, ‘’les élites politiques intellectuels, médiatiques existent, il y a toutes les ressources qu’il faut. Evidemment, on est dans une position non démocratique. Ceux qui devraient être à la tête du pays pour avoir cette organisation démocratique sont en situation d’infériorité. Donc la communauté internationale doit permettre de franchir le cap’’.
Pour lui, ‘’elle doit s’impliquer sur des questions démocratiques pour faire bouger les choses. Dans un pays comme la Guinée, la diplomatie de l’Union européenne peut avoir une influence considérable’’.
Le député Nadot estime que la France ne parle de la Guinée que lorsqu’il s’agit de la ‘’question d’immigration, pas pour de droits de l’homme. Mais toute problématique, il faut l’adosser à la situation congénère. L’Union européenne doit s’interroger sur les pays de départ des immigrants’’.
A ceux qui lui reprochent de chercher à s’ingérer dans des affaires internes de la Guinée, ce parlementaire français répond que ‘’quand il s’agit de défendre les droits fondamentaux, quand il y a des gens qui sont en souffrance, il faut voir comment les aider’’.
Déjà, souligne-t-il, ‘’dans ce combat démocratique, les guinéens sont au rendez-vous. Ils sont largement à la hauteur du combat. Pour nous européens, il y a un rendez-vous qu’il ne faut pas manquer’’.
‘’Il faut être sur cette logique du combat démocratique, trouver les voies non violentes pour arriver à des fins politiques. Je trouve que les responsables politiques guinéens sont très vigilants. Il ne faut pas envoyer les jeunes au massacre. La non-violence est une voie, certes, ça prend du temps mais elle accompagne le long processus démocratique. C’est un combat formidable qui est en train d’être mené et on va gagner’’, croit-il dur comme fer.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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