[dropcap]L’[/dropcap]administration Biden a publié la semaine un rapport qui accable le pouvoir d’Alpha Condé. Le Bureau de la démocratie, droits de l’homme et du travail (DRL) a accusé des membres des forces de sécurité d’avoir commis de nombreux abus, en particulier pendant les élections et les manifestations qui ont suivi.
Dans son rapport, il dénonce des ‘’assassinats illégaux ou arbitraires, y compris des exécutions extrajudiciaires perpétrées par le gouvernement [guinéen] ou en son nom ; des actes de torture et des cas de traitements cruels, inhumains ou dégradants perpétrés par le gouvernement ou en son nom ; des arrestations ou des détentions arbitraires ; de graves problèmes d’indépendance du pouvoir judiciaire’’.
Le pouvoir de Conakry n’a pas mis du temps pour réagir. ‘’Nous avons pris connaissance du rapport. Malheureusement, il contient de nombreuses inexactitudes et au niveau factuel, il y a aussi beaucoup d’approximations’’, commente Amara Somparé, ministre de l’Information et de la Communication, au micro de RFI.
‘’Peut-être qu’ils doivent manquer d’informations ou en tout cas, ils devraient revoir leurs sources d’informations parce que des enquêtes ont bel et bien été ouvertes sur tous les cas d’incidents avérés qui ont été en tout cas constatés par les autorités compétentes en République de Guinée’’.
Selon ministre Somparé, ‘’la justice guinéenne est indépendante. Le temps de la justice n’est pas le temps des politiques, le temps de la justice n’est pas le temps des médias. Il faut laisser la justice faire son travail et quoi qu’il arrive, toute personne qui sera reconnue coupable d’avoir perpétré des crimes, que ce soit en période pré-électorale ou post-électorale, répondra devant la loi’’.
Ce membre du gouvernement guinéen estime que ‘’ce rapport mérite d’être revu en profondeur et nous en ferons part à nos partenaires américains’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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