[dropcap]F[/dropcap]rançois Soudan, directeur de la rédaction Jeune Afrique, est à Conakry. Celui qui est présenté comme l’ami des dictateurs africains était sur le plateau de « On refait le monde » chez Djoma TV. Le journaliste, interrogé sur les liens avec Alpha Condé, a assuré que le pouvoir n’a nullement pas changé ce dernier.
‘’Je connais Alpha Condé depuis les années 1970. Je l’ai connu quand il était opposant en exil en France (…). On était des amis. Je ne vois pas au nom de quoi du fait qu’il est arrivé au pouvoir, je serai son ennemi ou adversaire. On peut conserver les relations d’amitié. Je fais des interviews régulièrement avec le président Alpha Condé’’, revendique le directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Et de poursuivre : ‘’Si je considérais qu’il [Alpha Condé] faisait une mauvaise politique ou qu’il était dictateur, je ne pense pas qu’il allait rester mon ami. C’est évident, il n’est pas dictateur, il est resté celui que j’ai connu il y a 30 ans. La différence, c’est l’exercice du pouvoir’’.
Aux opposants, François Soudan indique qu’on ‘’peut ne pas être d’accord avec Alpha Condé, c’est tout à fait normal. Mais il ne faut pas exagérer, l’accuser de tout et de n’importe quoi’’.
A ses détracteurs qui voient d’un mauvais œil sa proximité avec des chefs d’Etat africains, le journaliste envoie un message : ‘’J’assume ! Jeune Afrique n’a pas de leçons à recevoir. Aucun journal au monde n’a autant été interdit ou saisi que Jeune Afrique durant ses 60 ans d’existence. Il n’y a pas un seul pays du continent qui ne nous a pas interdit’’.
En Guinée, souligne-t-il, ‘’on était interdit pendant toute la période de Sékou Touré. Sauf au Sénégal où on n’a été que saisis de temps en temps. Mais partout en Afrique, nous avons eu des périodes d’interdiction’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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