[dropcap]A[/dropcap]u terme de son second mandat, le président du Niger Mahamadou Issoufou n’a pas contracté le virus du troisième mandat, contrairement à ses homologues ouest-africains Alpha Condé de la Guinée et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.
Interrogé sur les raisons qui l’ont motivé à céder le fauteuil présidentiel à un autre président élu dans les urnes, Issoufou a confié à la BBC que ‘’la Constitution nigérienne prévoit deux mandats, non renouvelables. J’ai fait mes deux mandats, je respecte les dispositions constitutionnelles’’.
‘’Je respecte la promesse que j’ai faite au peuple nigérien qui m’a fait l’honneur de le diriger pendant deux mandats. Cette décision est conforme à mes convictions et à ma vision de ce qui doit être la vision démocratique du Niger’’, a-t-il ajouté au micro de nos confrères dans un entretien réalisé dans l’entre-deux-tours de la présidentielle nigérienne.
Le président nigérien qualifie son bilan de positif et assure que ‘’les promesses que j’ai faites au peuple nigérien ont été tenues. D’ailleurs, c’est pour cela que les nigériens m’ont renouvelé leur confiance en 2016. Le Niger s’est totalement transformé pendant mes deux mandats. Ce que vous voyez à Niamey reflète la transformation sur l’ensemble du peuple’’.
Toutefois, avoue-t-il, ‘’on n’est jamais parfait dans ce qu’on fait. Si j’ai des regrets, c’est que nous soyons malheureusement victimes des attaques terroristes’’.
Celui qui s’apprête à passer le témoin à son successeur Mohamed Bazoum, vainqueur du second tour de la présidence, déclare avoir tenu ses promesses, y compris celle de partir. ‘’Ce n’est pas rien dans un pays comme le Niger où il n’y a jamais eu d’alternance démocratique’’, se félicite Mahamadou Issoufou.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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