[dropcap]C[/dropcap]ontrairement aux présidents ouest-africains Alpha Condé de la Guinée et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire qui ont brigué des troisièmes mandats, Mahamadou Issoufou du Niger, lui, a choisi de céder le fauteuil présidentiel à un autre dirigeant que les nigériens sont appelés à élire le 20 février prochain.
Dans une interview qu’il a accordée à l’Agence France Presse (AFP) à Niamey, le 29 décembre 2020, l’actuel numéro 1 nigérien a fait remarquer que ‘’c’est la première fois depuis 60 ans qu’il y a un passage de témoin d’un président démocratiquement élu vers un autre démocratiquement élu’’.
Il se félicite ‘’d’asseoir une tradition démocratique’’ dans son pays à l’issue de deux mandats constitutionnels.
Si certains de ses pairs africains ont succombé à la mélodie des sirènes révisionnistes, Issoufou a opté pour l’alternance démocratique.
‘’On ne peut pas avoir des institutions fortes en tripotant les Constitutions, en changeant la règle du jeu en cours de jeu. Je ne peux pas m’engager dans l’aventure d’un troisième mandat. Cela aurait affaibli les institutions que nous sommes en train de construire’’, souligne-t-il au micro de l’AFP.
Le second tour de la présidentielle nigérienne aura lieu le 20 février. Il opposera Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), dauphin de Mahamadou Issoufou, à l’ancien président Mahamane Ousmane, du Rassemblement démocratique et républicain (RDR).
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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