[dropcap]L[/dropcap]es opposants Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et de nombreux citoyens anonymes croupissent en prison suite aux violences post-électorales. Le président de l’Assemblée nationale estime qu’ils ne sont nullement pas des détenus politiques.
‘’Je ne crois pas qu’il y a des détenus politiques en Guinée. Ils ne sont pas détenus pour leurs opinions. Ils sont arrêtés pour des actes de violences, d’après ce que la justice nous a dit’’, indique Amadou Damaro Camara.
A l’entendre, ‘’ce n’est pas parce qu’on est homme politique, qu’on ne peut être arrêté que pour des raisons politiques. Souvent en Guinée, on est homme politique pour se protéger, on croit qu’on est tout permis. On appelle à l’insurrection en disant ‘contre ce régime, il faut prendre des armes’. Un enfant est tué, on prend la photo d’un enfant au Cameroun et dire que ça s’est passé en Guinée’’.
Pour le président du parlement guinéen, ‘’il a été signifié à chacun d’entre eux par le juge d’instruction pourquoi il a été arrêté. On n’a pas dit ‘pourquoi avez-vous une opinion différente de la nôtre’. Moi j’ai été détenu politique, on m’a condamné à mort. Je ne suis jamais passé devant une quelconque juridiction. C’est par une note donnée à un militaire qu’on m’a dit j’ai été condamné à mort hier soir par la radio’’.
‘’Est-ce que parce qu’on a une opinion différente des autres, on doit arracher les poteaux, dérailler un train, tuer des gendarmes ‘’?, se demande-t-il, ajoutant que ‘’quand on les arrête, on dit que ce sont des militants, des prisonniers politiques’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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