[dropcap]A[/dropcap]lors que des militants et des cadres de son parti croupissent en prison, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) promet de ne pas courber l’échine face à Alpha Condé pour obtenir leur libération.
Plus de deux mois après la présidentielle du 18 octobre, Cellou Dalein Diallo continue de revendiquer la victoire.
Il accuse Alpha Condé, son principal challenger, d’avoir décidé de ‘’s’emparer de la victoire que le peuple nous a donnés dans les urnes. Pour faire passer son hold-up, il a déclenché une série de violences, d’intimidations à l’endroit du vainqueur, de ses partisans et de ses alliés (…). Il y a eu une cinquantaine de morts notamment des jeunes tirés à bout portant. Plus de 300 personnes sont détenues’’.
‘’L’arrestation de mes proches collaborateurs s’inscrit dans le cadre de rendre irrésistible ce hold-up auquel il s’est livré au lendemain du scrutin du 18 octobre. C’est la négation du droit. A cet effet, l’armée a été réquisitionnée, la justice a été mobilisée, des commissions rogatoires ont été délivrées à la police judiciaire pour procéder à l’arrestation de nos partisans et nos alliés à n’importe quelle heure. Beaucoup d’entre eux ont été arrêtés en pleine nuit, à 2h du matin’’, dénonce le chef principal parti de l’opposition sur Star 21 TV.
‘’Nous suivons de près le dossier et essayons de maintenir autant qu’on peut le contact avec les détenus. Les avocats sont à pied d’œuvre. On devrait faire les auditions mais rien n’était prêt. C’est une stratégie pour prolonger la détention de ces gens’’.
Il assure qu’il n’est pas prêt à faire courbette devant Alpha Condé pour obtenir la libération de ses militants : ‘’A l’UFDG, nous avons décidé de rester dignes (…). Ces gens ont été arrêtés pour leur engagement politique. Nous continuons à dénoncer cette violation des règles les plus élémentaires d’un Etat de droit’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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