[dropcap]P[/dropcap]eu de temps après la confirmation de sa victoire à l’élection présidentielle, Alpha Condé s’est engagé à mettre fin à l’impunité. Le chef de l’Etat, alors que la Guinée fait à des violences post-électorales, a prévenu qu’il n’acceptera aucune forme de violence dans le pays.
‘’Quand le président de la République dit que la pagaille est terminée, c’est pour répondre à certain comportement. A partir du moment où les institutions se sont prononcées, la CENI a rendu son verdict, des recours ont été constitués à la Cour constitutionnelle qui a rendu son verdict, personne n’a plus le droit de s’opposer à la décision de ces institutions prévues dans notre constitution’’, indique Aboubacar Sylla, porte-parole de gouvernement.
Il demande aux opposants ‘’si dans un tribunal, chaque personne inculpée devrait avoir son propre jugement, on serait dans quelle sorte de justice ?
‘’Toutes les preuves ont été portées au niveau de l’institution compétente qui est la Cour constitutionnelle qui ne les a pas retenues. Si chacun doit émettre son propre jugement, ses propres problèmes, on sera dans une jungle. Notre République est organisée, il y a des institutions spécialisées pour lesquelles tout le monde accepte le verdict’’, explique le porte-parole du gouvernement sur Djoma TV.
Mettant l’occasion à profit, le ministre des Transports a répondu à ceux qui remettent en cause la crédibilité des institutions républicaines : ‘’Ce n’est pas le président de la République qui a mis en place la CENI. Ce n’est pas lui qui a désigné les membres. Les commissaires ont été désignés de façon paritaire par l’opposition, la mouvance présidentielle et la société civile. Il y a juste un représentant de l’administration. Comment peut-on dire que la CENI est inféodée à la présidence de la République?’’
Malgré la publication de la Cour constitutionnelle, des candidats à la présidentielle, dont Cellou Dalein Diallo, Maitre Kabèlè Camara et Abé Sylla, continuent de contester les résultats définitifs de la présidentielle.
A la question de savoir si le pouvoir est disposé à dialoguer avec l’opposition pour mettre fin à la crise actuelle, l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine indique qu’à partir du moment où ‘’les recours sont épuisés, les décisions définitives sont prises, tout le monde doit se conformer à cette décision. Celui qui ne le fait pas s’expose à la rigueur de la loi. On appelle cela communément rébellion. Lorsque vous refusez l’application de la loi, vous vous opposez aux institutions constitutionnelles. En ce moment, vous faites acte de rébellion’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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