par Ibrahima Dia
Une table ronde a reuni ce samedi 27 juillet 2025 dans la symbolique place du souvenir africain, des panelistes , des organisations panafricaines et un public avisé .Le theme du jour était axé sur les relations entre l’ancienne puissance coloniale et ses ex colonies .Le débat a tourné sur les réparations de l’enorme exploitation de l’Afrique et du massacre de ses fils comme ceux de Thiaroye 44.
« Il est temps de rompre les liens économiques car la »Françafrique » n’a pas été bénéfique pour les pays africains » a déclaré Souleymane Diallo paneliste du jour .Selon lui « Il est essentiel de déconstruire l’influence française en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, pour s’aligner sur la vision du nouveau gouvernement prônant le souverainisme, le panafricanisme et l’autonomie interne. Cela implique de détruire l’influence militaire et économique française, en particulier dans les secteurs stratégiques comme la finance, le commerce et la distribution, pour permettre aux nationaux de contrôler ces domaines ». À cet effet, M. Diallo a magnifié le retrait des troupes d’occupation françaises du sol sénégalais tout en appelant à se départir totalement de l’ancienne colonie.
Evoquant un autre régistre douloureux de la colonisation notamment l’affaire Thiaroye 44 , il a
qualifiée de crime contre l’humanité. Avec 2025 désignée comme l’année des réparations par l’Organisation de l’Unité Africaine, et face à la reconnaissance des responsabilités par d’autres gouvernements pour des génocides passés.Ils encouragent le Sénégal à revendiquer des réparations mémorielles et financières auprès de la France. Pour eux, ces réparations pourraient servir de levier pour mobiliser des fonds et régler des problèmes structurels au Sénégal, l’État français étant jugé responsable de réparer le préjudice causé par le crime colonial.
Pour rappel ,un an après leur accession au pouvoir, les nouvelles autorités sénégalaises ont ordonné des fouilles archéologiques à Thiaroye qui sont actuellement en cours dans le but d’élucider le massacre de tirailleurs sénégalais par l’armée coloniale française en décembre 1944. Ces recherches visent à éclaircir les circonstances de ce drame, le nombre exact de victimes, leur identité entre autres. Pour les panafricains, rien de concret n’est encore sorti de ces fouilles dont les résultats sont vivement attendus. »
« Bien que les fouilles soient une bonne étape, il est crucial de les associer aux archives françaises pour combiner toutes les informations et établir un récit fiable, connaître le nombre exact de victimes et comprendre l’ampleur des dégâts, en lien avec la question des réparations » a t-il insisté