Recit infosdujour
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) – regroupant le SUTSAS, le SUDTM, le SAT Santé/D, la CNTS Santé, le SAT/CL et l’organisation AND GUEUSSEUM – a adressé un préavis de grève au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du Service public.
Les syndicats réclament la satisfaction de 17 revendications jugées urgentes et légitimes.
En tête des priorités figure le paiement des augmentations de salaire des contractuels des établissements publics de santé (EPS) et des ayants droit des collectivités territoriales. Ils exigent également le versement du fonds de motivation à tous les contractuels titulaires d’un CDI.
Autre point majeur : la signature du décret intégrant les techniciens supérieurs de santé dans la hiérarchie A2, avec la reconnaissance de leur ancienneté et le maintien de leurs grades actuels.
Les syndicats dénoncent par ailleurs les retards dans la signature de milliers de diplômes encore en souffrance au ministère de la Santé.
L’ASAS demande aussi que les professionnels formés dans le cadre du programme PRECIS puissent accéder aux concours de Masters, afin de poursuivre leur évolution académique.
Sur le plan de l’emploi, les organisations exigent le recrutement de 5 000 agents contractuels et communautaires dans la Fonction publique, avec prise en compte de leurs années de service dans le calcul de l’ancienneté.
Elles appellent également à la finalisation des formations de plusieurs catégories de personnel (aides sociaux, assistants infirmiers, prothésistes, assistants dentaires…) pour combler les écarts de compétences.
L’ASAS plaide aussi pour une harmonisation des curriculums de formation des agents d’hygiène et techniciens de maintenance hospitalière, et leur passage à la hiérarchie B1.
Sur le plan social, les syndicats souhaitent le relèvement optionnel de l’âge de la retraite à 65 ans, en tenant compte de la pénibilité du travail.
Ils interpellent en outre l’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) pour le rétablissement des droits des agents et le respect d’une gestion démocratique du personnel.
Les syndicalistes rejettent la création du poste de médecin-chef de poste de santé prévue dans la réforme du district sanitaire et demandent la réintégration de l’Action sociale, de la Direction des infrastructures sanitaires et de l’ENDSS au sein du ministère de la Santé.
Ils réclament aussi le retrait du décret n°2025-670 du 29 avril 2025, relatif à l’élection des représentants du personnel au Conseil d’administration des EPS, notamment sa section 4.
Enfin, sur le volet foncier, l’ASAS demande la restitution des assiettes foncières spoliées à Namora, la sécurisation des logements sociaux du programme SUTSAS-Namora à Tivaouane Peulh, et l’attribution de parcelles d’habitation aux coopératives des travailleurs.
Elle sollicite également un aval pour l’aliénation du foncier de l’hôpital Le Dantec, afin de solder les dettes de l’établissement avant sa réouverture.
Dans l’attente d’une réponse du gouvernement, l’ASAS prévient : la mobilisation sera à la hauteur de l’urgence sociale ressentie sur le terrain.

