Mohamed Traoré, membre du Conseil national de la transition (CNT) continue de dénoncer l’enlèvement des responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Foniké Mengué et Billo Bah, depuis plus de deux semaines.
Cet avocat engagé dans la défense des acquis démocratiques et membre du CNT assure que ces deux leaders du FNDC n’ont posé aucun acte pour mériter leur enlèvement.
‘’Foniké Menguè Oumar et Billo Hadjass n’ont pas pris des armes pour changer l’ordre établi, chasser un pouvoir ou renverser un régime ; ils n’ont pas créé des mouvements rebelles. Ils ont toujours usé de deux des droits reconnus aux citoyens même en période d’exception, c’est-à-dire le droit de réunion et le droit de manifestations pacifique. Et cette fois-ci, ils n’avaient même pas organisé aucune manifestation’’, rappelle Mohamed Traoré.
‘’Ils ne méritent absolument le sort qui leur est réservé. Toutes nos constitutions, depuis 2010, disent clairement que les droits et libertés des citoyens sont inaliénables et imprescriptibles. Elles ajoutent qu’aucune situation d’urgence ou d’exception ne peut justifier la violation des droits humains. Et très malheureusement, la Charte de la Transition, sorte de constitution pendant cette période de transition, reprend in extenso les mêmes règles’’, ajoute-t-il, assurant que rien ne peut justifier l’enlèvement des activistes.
‘’Si dans l’exercice de ces droits, ils ont commis des actes délictueux, c’est la loi qui s’applique. On ne doit pas passer par des actes délictueux pour, dit-on, combattre des actes délictueux ou considérés comme tels’’, assure le conseiller national.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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