Ousmane Gaoual : ‘’les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour organiser des élections pour que d’autres s’installent’’


Le calendrier du retour à l’ordre constitutionnel renvoyé aux calendes grecques ? La question a été posée au porte-parole du gouvernement sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) dans un entretien diffusé ce mercredi 24 juillet.

‘’La transition guinéenne n’a pas pour vocation de dire que nous commençons un processus électoral et nous le terminons pour que d’autres acteurs viennent. C’est une question de refondation. Il faut recréer beaucoup d’autres facteurs’’, clarifie le ministre Ousmane Gaoual Diallo.

Il dit à qui veut l’entendre que ‘’le retour à l’ordre constitutionnel, ça ne veut pas dire la fin de la transition. Ce sont deux termes complètement différents. Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour organiser des élections, se pousser pour que d’autres s’installent’’.

Quelles conditions pour que les militaires partent ? ‘’Ce n’est pas une question de dire que les militaires partent et que les civils viennent. C’est de dire que la refondation de l’Etat, il y a des facteurs que nous devons mettre en place’’, assure-t-il.

Aux dires du porte-parole du gouvernement, ‘’la société guinéenne est déréglée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c’est par cycle de 5 à 6 ans que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par la création de mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne par le dialogue. C’est justement à ce dialogue que certains acteurs politiques refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu’est-ce qui vous reste ? C’est l’affrontement. Nous voulons éviter que ces affrontements soient le mécanisme approprié de règlement des contentieux qui peuvent naitre au sein de la société’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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