Louncény Fall après l’arrestation de Foniké Mengué et Cie : ‘’Quand les gens sont kidnappés la nuit, cela doit nous inquiéter’’


L’interpellation des leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Billo Bah, s’est invitée samedi à l’assemblée générale de l’Union nationale des patriotes de Guinée (UNPG), présidée par l’ancien Premier ministre François Lounceny Fall.

L’ex-diplomate onusien a déploré les circonstances de l’arrestation de ces défenseurs des acquis démocratiques.  ‘’Nous voulons que notre pays change. Nous sommes en train de nous battre pour faire le progrès économique de la Guinée. Nous nous battons aussi pour l’Etat de droit, c’est-à-dire qu’on respecte les libertés fondamentales, les droits des guinéens et donner à chaque guinéen la liberté de s’exprimer. Cela ne peut pas se faire quand nous voyons certaines actions qui nous inquiètent’’, commente M. Fall.

Il ajoute que ‘’nous ne savons pas ce qui est arrivé à Foniké Mengué et de son compagnon. Nous ne savons pas pourquoi ils ont été arrêtés. Nous sommes dans un pays organisé. Quand on doit arrêter des citoyens, ça doit se faire de la meilleure des manières. Il y a la police et la gendarmerie (…). Chaque fois qu’on doit interpeller un citoyen, on doit le faire dans les règles de l’art en mettant la forme. Quand les gens sont kidnappés la nuit, qu’on les amène dans des destinations inconnues, cela doit nous inquiéter tous’’.

Louncény Fall appelle les autorités à respecter les règles et procédures en vigueur. ‘’Nous ne sommes pas un parti de la violence. Nous ne participerons jamais à la violence dans ce pays. Ce que nous demandons au gouvernement, c’est de faire en sorte qu’on respecte les règles de droit. Si on reproche quelque chose à un citoyen, qu’il y ait un mandat normal décerné par les autorités judicaires et que les personnes soient détenues dans des lieux connus, soit dans les commissariats de police ou dans les camps de gendarmerie en respectant les temps de détention avant qu’ils ne soient présentés à un juge d’instruction, puis déférés ou libérés’’, suggère-t-il.

Avant de souligne que ‘’chaque fois que des responsables disparaissent, qu’on les mette en prison sans jugement, ça créée un motif d’insatisfaction des populations. Le pays n’a pas besoin de cela. Nous avons besoin de paix pour conduire cette transition et avoir des élections apaisées. S’il y a des actions qui peuvent ternir l’image de la transition, nous devons travailler ensemble pour les corriger ces erreurs’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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