L’ancien parti au pouvoir assure que les guinéens doivent prendre leur destin en main face aux autorités de la transition. Le RPG Arc-en-ciel appelle ses militants à ne pas compter le soutien de la France, des Etats-Unis et de la Cedeao pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
‘’C’est le moment de se prendre en charge, de ne pas se laisser influencer par d’autres. Il ne faut pas dire que ce sont les Etats-Unis, la France ou autres. On est arrivés à un moment où nous devons prendre notre destin en main. Pour son indépendance, la Guinée a pris son destin en main, on n’a pas suivi qui que ce soit. Je crois qu’en ce moment, nous ne pouvons pas dire que la France nous soutient ou tel autre nous soutient. Parce que, comme on a fait le constat, tous ceux-ci sont de l’autre côté pour des intérêts’’, assure l’ancien ministre Marc Yombouno.
Il affirme que le RPG Arc-en-ciel est déçu des conclusions du 65ème sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO. ‘’Ce qui nous étonne, c’est que depuis la CEDEAO a ficelé le chronogramme avec les autorités guinéennes sans la participation de la société civile, des partis politiques en décidant que la transition va prendre fin dans 24 mois avec un bonus d’une année, même la représentation de l’institution à Conakry n’a pas rencontré les partis politiques pour analyser ce qui a été fait, voir ce qui n’a pas été fait et éventuellement, rectifier le tir. Pourtant, nous avons accepté ce chronogramme en tant que républicains pour l’intérêt de la nation. Mais aucune action n’a été faite à ce niveau’’, déplore ce cadre du RPG Arc-en-ciel.
Dans ce cas, se demande-t-iln ‘’comment au sommet des chefs d’Etat, cette CEDEAO peut dire que la transition guinéenne se porte bien ? Dans leur communiqué, ils ont apprécié positivement le déroulement de cette transition. Sur la base de quoi ? Sur quelle base, la CEDEAO peut dire que cette transition se déroule bien ?’’.
Et, coupe court ce proche d’Alpha Condé, ‘’la Cedeao va plus loin pour dire qu’elle exhorte les autorités guinéennes à faciliter un dialogue interguinéen inclusif afin d’assurer un processus de dialogue consensuel et pacifique. C’est d’ailleurs ce qu’elle aurait pu dire et se taire. Vous n’êtes pas venus évaluer quelque chose, exigez la tenue d’une transition inclusive, comme les évêques catholiques l’ont dit avec la participation de tout le monde, même ceux qui sont en prison ou en exil. Ça devait être le mot d’ordre de la Cedeao. Donc, nous ne sommes pas d’accord avec l’appréciation de la CEDEAO sur la transition’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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