Le 30 juin dernier en Mauritanie, le président sortant Mohamed Ould Ghazouani est réélu au premier tour. Des résultats qui font fortement débat, en effet, le candidat Biram Dah Abeid, donné deuxième de l’élection conteste fortement cette décision et accuse le vainqueur de fraude électorale.
Il s’est exprimé en ces mots : “Nous refusons toujours cette mascarade électorale”. Il incite d’ailleurs les Mauritaniens à rester debout. Des manifestations ont d’ailleurs éclaté à plusieurs endroits du pays à Nouakchott la capitale du pays ou encore au nord dans des villes comme Nouadhibou. Ces manifestations ont pris une tournure dramatique, en effet, plus d’une dizaine de manifestants ont été arrêtés par les autorités.
Dans la nuit de lundi à mardi, dans la ville de Kaédi, des pillages et des vandalismes ont notamment eu lieu ce qui a mené à de forts affrontements entre forces de l’ordre et émeutiers. Malheureusement, trois personnes ont fini par trouver la mort dans des circonstances étranges, selon le gouvernement, deux des émeutiers sont morts en détention, le troisième à l’hôpital. Aucune autre information n’a été fournie si ce n’est que les manifestants ont été placés en détention selon le contexte du moment avec de nombreux autres manifestants.
En 2019, l’élection de Mohamed Ould Ghazouani avait déjà été marquée par des manifestations et une série d’arrestations de personnes accusées d’avoir manifesté. A noter que le résultat a été validé par la Commission électorale et doit encore être validé par le conseil constitutionnel. Une fois validée, Mohamed Ould Ghazouani sera président de la Mauritanie pendant encore 5 ans.
Clément Boilet, Analyste Géopolitique Junior
InterGlobe Conseils, cabinet-conseil en expertise géopolitique et communication stratégique https://www.interglobeconseils.org, [email protected]
