Face à la presse vendredi, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a laissé entendre qu’une élection n’est pas une fin en soi. Le porte-parole du gouvernement affirme que la Guinée a connu de nombreux scrutins sans qu’ils ne garantissent, selon lui, la stabilité du pays.
Ousmane Gaoual a déclaré que des “pays africains, depuis 40 ans, connaissent beaucoup d’élections. Est-ce que ça a donné plus de prospérité, plus de stabilité, plus de paix à nos pays ?”.
Le conseiller national de la transition Mohamed Traoré, réagit en soulignant que “l’élection n’est certes pas une fin en soi. Mais sans élection, il n’y a point de démocratie. Si on veut pas d’élection, le mieux serait alors vaut d’opter clairement pour la royauté”.
Ce défenseur des acquis démocratiques apprend au porte-parole du gouvernement que “même dans certains royaumes, il y a des élections, car il y a des monarchies constitutionnelles. La Grande-Bretagne sort tout juste d’un scrutin législatif. Des monarchies absolues existent. Mais elles ne sont plus majoritaires”.
En réalité, enchaine-t-il, “quand on entend certains propos, on est tout simplement estomaqué, surtout qu’il y a peu de temps, certains acteurs politiques appelaient à manifester pour obtenir la tenue d’élections”.
Il se demande, entre 2010 et 2018, “combien de jeunes sont-ils morts pendant ou à l’occasion de manifestations organisées par l’opposition d’alors pour obtenir du Président Alpha Condé la tenue d’élections législatives et communales ?”
“Les élections étaient-elles une fin en soi à l’époque ?”, cherche-t-il à savoir auprès de Ousmane Gaoual Diallo, ajoutant que “ce sont ces changements de discours qui poussent les citoyens à ne pas faire confiance aux acteurs politiques”.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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