Après l’ouverture du dossier de la Guinée en avril 2024 par la commission politique de l’Organisation internationale pour la Francophonie (OIF) et le soutien du pays par des États membres de l’institution dont la France, le Djibouti, la Tunisie et la Roumanie, le Conseil permanent de la Francophonie vient de recevoir en séance de travail le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger.
Le chef de la diplomatie guinéenne a été entendu sur divers sujets notamment l’état d’avancement des 10 points du chronogramme de la transition. Morissanda Kouyaté a justifié le changement intervenu en Guinée le 5 septembre 2021 et la situation sociopolitique du pays.
‘’Le changement intervenu en Guinée le 5 septembre 2021 n’est pas un changement anticonstitutionnel, comme certains aiment à le dire. C’est plutôt un changement pro-constitutionnel. Car, il s’agit de défendre une constitution malmenée, puis jetée loin du peuple pour lequel elle servait de loi fondamentale. C’était un véritable coup d’Etat civil comme il en existe très souvent’’, indique le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger.
En Guinée, poursuit-il sur la télévision nationale, ‘’il s’agit donc d’un coup anti-coup d’Etat. Notre pays, notre peuple, au lieu de se lamenter devant la communauté internationale qui l’avait déjà rayé de la liste de ses priorités, a pris sa destinée en main’’.
‘’C’est pour ces raisons que nous vous demandons de bien vouloir comprendre qu’en République de Guinée, le terme retour à l’ordre constitutionnel devrait être remplacé par le retour à l’ordre démocratique’’, assure-t-il.
Bien entendu, souligne Dr Kouyaté, ‘’l’ordre démocratique inclut la constitution que nous voulons sortir des entrailles de nos populations ; une constitution inviolable résistant à la tentation. C’est tout un programme, mais cela est possible’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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