Le vice-président du parti Union démocratique de Guinée (UDG) reste préoccupé par le retard accusé dans la mise en œuvre des 10 points de la transition. Dembo Sylla indique aux dirigeants qu’il est possible de rattraper le retard et d’organiser la présidentielle à la fin de l’année 2024.
Ce responsable de la formation politique de l’homme d’affaires Mamadou Sylla assure que la problématique de la transition reste une véritable préoccupation pour les guinéens, au regard de l’exécution du chronogramme de celle-ci.
Même si du retard a été accusé dans la mise en œuvre du chronogramme, Dembo Sylla reste persuadé qu’avec ‘’la volonté et le patriotisme, on peut effectivement réaliser ces grandes consultations électorales- référendum, élections législatives et l’élection présidentielle dans les sept mois qui restent de l’année 2024 et par conséquent, de la transition’’.
Pour y arriver, dit-il, ‘’le dialogue responsable, inclusif et consensuel est une nécessité pour permettre à la Guinée de sortir de ce processus de transition politique dans un climat de paix et de stabilité. En ce qui nous concerne, nous estimons avoir tout mis en œuvre dans ce sens, en respectant jusque-là le contenu des résolutions issues du dialogue inter guinéen et nos engagements vis-à-vis des religieux de notre pays celui notamment lié à l’observation d’une trêve générale des manifestations sociopolitiques sur les voies publiques durant les 24 mois de la transition’’’.
Selon lui, ‘’si le projet de constitution qu’on élabore depuis longtemps était mis à disposition ce mois de mai 2024, en ce même mois de mai, les attributions et compétences de l’ancienne CENI seraient transférées par décret au nouvel organe mixte de gestion des élections. De mai à la mi-juin 2024, le travail se ferait sur le fichier électoral et la réactivation des CARLES’’.
‘’Le référendum pourrait se tenir fin juin 2024 et sans rapatrier les matériels, les élections législatives seront tenues fin septembre et la nouvelle Assemblée nationale pourra commencer le travail par la session budgétaire du 05 octobre 2024. Notre élection présidentielle pourra valablement se tenir fin décembre 2024’’, ajoute le vice-président de l’UDG, avant de poursuivre.
‘’Il faut détacher la question du RAVEC de celle du fichier électoral. Nous avons un fichier électoral et, comme dans tous les pays, c’est toujours le dernier fichier qui est révisé ordinairement ou exceptionnellement. En octobre 2020, les experts de la CEDEAO en collaboration avec le MATD ont validé la conformité du fichier électoral en s’alignant de ce fait sur les résultats de la CENI et le rapport de l’OIF’’, rappelle M. Sylla.
Il insiste sur le fait qu’il est indispensable de détacher du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH4) et du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC), de la mise en place du fichier électoral et de la réalisation des autres aspects techniques.
‘’C’est ce qui pourra permettre de tenir le référendum sur la constitution fin juin 2024 et les législatives pourront aussi se tenir valablement en août et l’Assemblée nationale prendra fonction et commencera ses travaux par la session budgétaire du 05 octobre 2024. La préparation de l’élection présidentielle commencera immédiatement et pourra se tenir en décembre 2024’’, assure l’ancien député.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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