Le chef du gouvernement estime qu’utiliser le fichier électoral qui a permis à la Guinée d’organiser les élections de 2020 comporte des risques pour le pays. Pour éviter les erreurs du passé, Bah Oury préconise la réalisation du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC).
Le Premier ministre affirme qu’en faisant recours à l’ancien fichier électoral pour organiser les prochaines compétitions électorales, ‘’on risque de répéter les erreurs et des fautes plus graves que nous avons connues’’.
‘’Ce qu’il faut faire, c’est ce qui est en train d’être fait. Le processus du RAVEC, au-delà de l’aspect purement électoral, il s’agit d’un moyen par excellence de doter le pays, les gouvernants à tous les niveaux et d’outils permettant de cibler les politiques et à permettre à tout moment de faire ce que nous voulons dans un laps de temps raccourci’’, avance-t-il.
Aux dires du Premier ministre, ‘’vous ne pouvez pas faire une politique sociale crédible sans pour autant avoir une identification de la population avec des numéros précis qui permettront de savoir si X vit avec un handicap et s’il y a la possibilité de l’accompagner toute sa vie. Ce sont des éléments indispensables si nous voulons être un pays socialement soudé où aucun élément de la société est mis en marge’’.
Face à la presse, il s’est livré à un exercice d’explications pour justifier que ‘’c’est un aspect important pour le présent et le futur de ce pays. Par le passé, on a négligé. Parce que ce qui était urgent, c’est de dire : ‘allons aux élections, allons aux élections dans n’importe quelles conditions’. Il faut savoir que ce qui est en train d’être fait aujourd’hui, c’est de préparer la Guinée pour les prochaines 60 années à venir. Et nous travaillons pour que les 60 prochaines années de la Guinée soient des années vertueuses’’.
Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’la transition actuelle marquera le départ d’un nouveau cycle politique et social pour notre pays. Quand je dis ça, certains diront : ‘ils sont là encore pour combien de temps ?’ Mais les choses avancent et je pense que ça va être accéléré le plus rapidement possible’’.
‘’L’ambition, c’est de jeter les bases, les consolider, utiliser les outils qu’on doit faire pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un environnement de transparence et d’efficacité du processus pour que les élections qui seront organisées, soient transparentes, crédibles qui permettront à la Guinée pour une fois d’éviter de vivre un processus inachevé’’, rassure le locataire du palais de la colombe.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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