Installation des délégations spéciales : “C’est un second coup d’Etat qui est en train d’être perpétré par le CNRD”, selon l’UFDG


Présent ce samedi à l’assemblée hebdomadaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’ancien député Cellou Baldé a adressé un message à la junte. Le responsable des fédérations du parti à l’intérieur du pays accuse le CNRD d’imposer une dictature aux guinéens. 

Entamant son intervention par la lecture du dernier communiqué des forces vives de Guinée appelant les guinéens à se mobiliser, Cellou Baldé affirme que “c’est un second coup d’Etat qui est en train d’être perpétré par le CNRD au niveau de nos collectivités locales”.

Pour l’ancien député de Labé, la loi est très claire. Il rappelle à la junte que le code révisé des collectivités en République de Guinée est une “loi qui est toujours en vigueur et qui produit son effet”

“Les collectivités sont organisées et administrées. Elles fonctionnent sur la base du code révisé des collectivités locales. Le principe sacré fondamental de la décentralisation, c’est la libre administration des collectivités”, précise-t-il.

Avant d’insister sur le fait que “si on enlève la libre administration des collectivités, la décentralisation n’a plus sa raison d’être. Les collectivités n’ont plus leur raison d’être. L’élection des conseils communaux et celle des maires n’ont plus leur raison d’être. On peut nommer des sous-préfets, des préfets, des gouverneurs ou des ministres mais on ne peut nommer des maires, ni les conseillers d’une collectivité locale. Comme l’ont dit les forces vives de Guinée, c’est une infamie de plus, une bêtise de trop qu’on ne doit pas accepter”..

Il affirme que l’’article 100 du code révisé des collectivités locales stipule qu’en “aucun cas, sauf qu’en application des dispositions de l’article 80, un conseil élu d’une collectivité ne peut être dissout. L’article 80 rejoint et dit que pour dissoudre un conseil d’une collectivité, il faudrait au moins que le tiers des membres soit reconnu coupable de délits ou de crimes par un tribunal et qu’en ce moment, sur proposition du ministre, le conseil peut être dissout pour être remplacé par une délégation spéciale. C’est un autre coup d’Etat. C’est la force qu’il veulent utiliser pour enlever les élus que les populations ont choisis. Ils vont choisir d’autres personnes qui obéissent à leurs ordres. Ils l’ont déjà fait au niveau des circonscriptions territoriales”.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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