Le coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT) a réaffirmé son soutien à la junte. Bogola Haba s’est montré favorable au maintien des militaires au pouvoir pour, dit-il, résoudre les problèmes que les politiques n’ont pas pu résoudre en 65 ans.
Ce partisan de la junte au pouvoir assure que ‘’la transition doit être rediscutée’’. Dans les faits, s’efforce-t-il de convaincre dans les Grandes gueules, ‘’quand le colonel est arrivé au pouvoir, il a demandé à toute la classe politique et à la société civile ce que nous voulons faire de cette transition. Chacun a déposé un mémorandum pour définir les priorités’’.
Il précise que ‘’les 45 recommandations des assises nationales constituent l’agenda social de la transition. Nous avons un agenda social bien défini que nous demandons aux militaires d’exécuter’’.
S’il se dit favorable au retour à l’ordre constitutionnel, Bogola Haba estime qu’il faut éviter de commettre les erreurs du pays. ‘’Il faut que toutes les élections soient organisées par le nouveau président ne prenne fonction. C’est pourquoi, nous sommes tombés d’accord sur un agenda clairement défini en 10 points’’, souligne-t-il.
Il affirme que ‘’le colonel Doumbouya a pris des engagements dans le domaine de l’économie. La priorité de l’Etat, ce sont les infrastructures. On vient de lever 5000 milliards GNF pour mettre de l’argent dans les infrastructures. Cet agenda doit être discuté. Il faut qu’on se retrouve autour de la table pour discuter en tenant compte des dimensions politique, social et économique’’.
Le coordinateur du FNDT estime qu’il ‘’y a des sujets, aucun parti politique ne peut les exécuter avec un agenda partisan. C’est difficile d’exécuter un projet si vous avez un agenda politique’’.
A la question de savoir s’il milite en faveur du maintien du colonel Doumbouya à la tête du pays, il répond que ‘’c’est l’armée qui a le pouvoir. Le colonel n’est qu’un élément de l’armée. Nous voulons que cette armée puisse résoudre les problèmes que les politiques n’ont pas pu résoudre en 65 ans’’.
‘’L’engagement avec la CEDEAO est dynamique. Nous sommes tous d’accord. C’est le contenu qui nous intéresse. On se rend compte qu’il y a des priorités notamment économiques qui n’ont pas été prises en compte’’, nuance M. Haba qui rappelle que ‘’le colonel s’est engagé à ne pas être candidat. Le chronogramme de 24 mois est un agenda dynamique. Tous les éléments n’étaient pas inclus dans ce chronogramme. Les activités économiques ne sont pas inclus dans cet agenda. Il faut qu’en discute’’.
Il soutient que ‘’nous avons demandé à l’armée de prendre le pouvoir le 5 septembre. Parce que la classe politique avait échoué et nous étions incapables de conduire notre nation. Il faut donner un contenu à ce que l’armée peut faire que les politiques ne peuvent pas faire’’.
Appelant à l’élaboration de ce qu’il qualifie d’agenda national, Bogola Haba prévient : ‘’On ne peut pas demander aux militaires de partir dans un an. Sinon, on va bâcler la transition comme l’a fait en 2010. C’est impossible’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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