L’Union des forces démocratiques de Guinee (UFDG) a appelé samedi le président de la transition à prendre les dispositions qui s’imposent pour mettre fin à l‘usage d’armes létales dans les opérations de maintien d’ordre durant les manifestations de rue.
Après avoir condamné avec la plus grand fermeté les cas de morts enregistrés en marge de la manifestation du 5 septembre, Kalémodou Yansané, vice-président de l’UFDG, a invité les autorités de la transition à traquer les auteurs des tueries afin qu’ils soient punis à la hauteur de leurs forfaitures.
‘’Nous demandons au président Mamadi Doumbouya qui, au matin du 5 septembre 2021, à la tête d’un contingent, a pris la responsabilité de présider aux destinées de la Guinée, de faire en sorte que la spirale de la violence s’arrête’’, lance ce haut responsable du parti de Cellou Dalein Diallo.
Avant de poursuivre : ‘’Il y a eu des manifestations à Conakry au cours desquelles les partis politiques ont mis sur le terrain des millions de manifestants, il n’y a pas eu une seule égratignure. Interdire une manifestation, c’est hors-la-loi. Lorsqu’une manifestation est interdite, elle génère la violence. Pourquoi interdire une manifestation ? c’est pour ne pas donner la preuve à la communauté internationale que les partis qui appellent à manifester, ont des militants. C’est tout, il n’y a pas un autre motif’’.
Au colonel Mamadi Doumbouya, il apprend que ‘’si vous autorisez les manifestations, il n’y aura pas de morts. Si vous les interdisez, les gens savent qu’ils ont le droit de manifester, ils seront obligés de manifester. Lorsque vous tuez un, deux, trois, vous créez la radication au niveau des victimes’’.
Kalémodou Yansané assure que ‘’ces morts ne vont pas décourager ceux qui manifestent. Au contraire, ça crée la haine et des frustrations. Nous demandons au président Mamadi Doumbouya de mettre fin à cette spirale de violences en Guinée’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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