Les ministres Morissanda Kouyaté et Mory Condé étaient mardi face à plusieurs diplomates accrédités en Guinée. Ce cadre d’échanges avait pour objectif de passer en revue le processus de retour à l’ordre constitutionnel entamé par le gouvernement de transition.
Face aux diplomates, le patron du département en charge de l’administration du territoire et de la décentralisation est revenu sur les efforts que le gouvernement fournit afin d’aplanir les divergences avec une frange de la classe sociopolitique.
Mory Condé déplore le comportement de ‘’certains acteurs politiques qui estiment que tant qu’ils ont des démêlés judiciaires, ils ne viendront pas au cadre de dialogue et il faut appeler à des journées manifestations qui ne sont pas des véritables manifestations parce que ce qui se passe ailleurs, nous savons comment ça se passe’’.
‘’Ce qui se passe ici est tout sauf des manifestations. C’est plutôt une sorte de guerilla urbaine, parce que lorsqu’on organise une manifestation, on prend le soin de pouvoir l’encadrer. Mais ici, qu’est-ce qui passe ? Vous avez ces jeunes bandits qui sont dans les quartiers qui n’ont pas appris d’autres métiers. Ils n’ont de gains que lorsqu’il y a des situations qui leur permettent de pouvoir brigander les citoyens, tomber sur des conducteurs de taxis et les déposséder de tout ce qu’ils ont. Aujourd’hui, faites le tour, du carrefour Hamdallaye jusqu’à Kagbelen, vous ne verrez aucun jeune d’une famille qui habite dans ces quartiers dans les manifestations. C’est plutôt d’autres jeunes qu’on appelle pour manifester. Quand ils viennent, ils sement la terreur. Les citoyens ont du mal à vaquer à leurs occupations. Les commerces sont fermés et ils exposent les enfants (…)’’, detaille-t-il.
Il assure que ‘’nous sommes passés par toutes les pédagogies pour éviter ces manifestations. Nous avons été obligés d’amener le Premier ministre auprès des religieux pour engager des pourparlers. Après des échanges avec l’un des leaders politiques qui dit que les garanties que nous sommes en train d’offrir, qu’il faut libérer les jeunes activistes arrêtés et de lever les contrôles judiciaires sur certains acteurs, que ça n’a rien à voir avec tout cela, mais qu’il fallait plutôt qu’eux qu’ils aient l’assurance écrite que lorsqu’ils vont rentrer en Guinée, la justice ne fera aucune poursuite à leur égard’’.
Le ministre de l’administration du territoire ajoute que ‘’chacun peut faire aujourd’hui son appréciation de la justice guinéenne. Pour ceux qui étaient au temps de l’ancien régime, cette justice telle que le président l’a dit le 5 septembre. C’est ce mot d’ordre qui est maintenu. Donc, la justice guinéenne travaille en toute indépendance’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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