Le débat d’orientation constitutionnel devant aboutir à la rédaction de la nouvelle constitution a été lancé, ce lundi 15 mai, au Conseil national de la transition (CNT). En présence de plusieurs personnalités et des partenaires techniques et financiers de la Guinée, le Premier ministre Bernard Goumou a énuméré certaines attentes du gouvernement vis-à-vis de la future constitution de notre pays.
A l’occasion de son discours, le chef du gouvernement a salué le travail abattu par le CNT et son président, avant d’assurer qu’il est important que le gouvernement apporte sa contribution au processus de débat d’orientation constitutionnel qui va aboutir à la définition des grands axes de la vie sociopolitique de notre pays pour les prochaines décennies.
Bernard Goumou estime que ce débat d’orientation constitutionnel est une étape forte qui va permettre à l’ensemble des composantes de notre nation de participer activement à l’élaboration de notre future constitution.
Selon lui, ‘’la future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Elle doit avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les grands principes universels tout en préservant notre identité propre. Bref, elle doit demeurer forte’’.
‘’Pour la sauvegarde de la souveraineté de notre pays, il est impératif que nous ayons une constitution qui garantisse notre unité nationale dans notre diversité qui constitue un rempart à toute tentative de révision à des fins personnelles, égoïstes et prévoir des sanctions à l’encontre des acteurs ou des auteurs de tout manquement’’, ajoute-t-il, avant de continuer à dérouler les attentes du gouvernement vis-à-vis de la prochaine constitution.
‘’Notre future constitution est une opportunité pour garantir des droits fondamentaux relatifs à l’instruction, à la santé, à l’habitat, à la sécurité alimentaire pour tous les citoyens guinéens et particulièrement pour les femmes et les personnes vulnérables’’, indique Bernard Goumou.
Quant à l’animation de la vie politique dans notre pays, estime-t-il, ‘’on peut s’interroger sur la pertinence de maintenir des conditions favorisant la prolifération des partis politiques. En effet, le paysage politique de notre pays gagnerait à mieux légiférer sur des conditions de création des partis politiques afin de vivifier et de qualifier le débat politique et améliorer l’offre politique. La question de leur financement et de leur fonctionnement doit être également abordée’’.
‘’Au titre des élections, le choix à faire l’organisation d’un ou de plusieurs scrutins en même doit prendre en compte un environnement social caractérisé par un faible taux d’instruction du corps électoral d’une part et les contraintes administratives liées à l’identification des citoyens d’autre part’’, poursuit le Premier ministre.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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