Le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) se dit surpris du retrait des forces vives des pourparlers avec le Premier ministre sous la médiation des religieux. Samedi, devant ses militants, Lansana Kouyaté a fait la morale aux leaders sociopolitiques qui boutent les discussions autour de la table avec les autorités de la transition.
‘’J’ai été surpris d’entendre cela. Je ne sais pas ce qui a été dit entre les religieux et eux, entre le gouvernement et eux, mais je sais que le gouvernement a fait des efforts pour qu’ils viennent autour de la table. Et selon le dernier compte-rendu que nous a fait le Premier ministre, les points d’obstacles sont en train d’être levés les uns après les autres. Cela m’a donné beaucoup d’assurance afin qu’on se retrouver tous autour de la table. Nous souhaitons cela’’, indique le président du PEDN.
A entendre Lansana Kouyaté, nul ne sait qui deviendra président de la République après la transition. ‘’Qui sera président ? Dieu seul le sait. Il y en a qui se battent toutes leur vie, mais ils ne deviennent pas présidents. Il y en a qui ne foutent rien, mais qui le deviennent’’.
Pour étayer ses propos, il prend l’exemple sur des personnalités ayant dirigé leurs pays. ‘’Rappelez-vous de Jerry Rawlins. On est parti le prendre en prison pour faire lui président. Johnny Paul qui était en Sierra-Leone. Il était en prison, après le renversement de Tidiane Kaba, des militaires sont allés le chercher. Tomas Sankara était en résidence surveillée, donc en prison clairement. Les Zongo, Blaise Compaoré ont fait le coup et ont pensé à lui alors qu’il était à mille lieues de penser qu’on allait le chercher pour en faire président, mais il l’a été’’.
‘’C’est quelque chose qui échappe à la raison humaine. Parce qu’il y a la raison divine qui prend la décision et quand cela est pris, c’est fait. La vie sur terre est trop courte par rapport à celle dans l’au-delà ou outre-tombe’’, sermonne l’ancien Premier ministre.
Aujourd’hui, fait-il remarquer, ‘’on est 8 milliards d’êtres humains sur cette terre, combien de milliards y en a-t-il dans le sous-sol ? Ces derniers sont infiniment plus nombreux. Tout le reste, ce n’est que vantardise, égotisme. Et beaucoup tombent là-dedans parce que chacun court après son bonheur (…). Courir après le meilleur ici, c’est bien mais il faut savoir raison garder. A force de trop courir, on s’essouffle et on tombe. Il faut aller rapidement, mais en même temps, il faut aller doucement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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