Un ex-député à propos du colonel Doumbouya et Cie : “ils ne sont pas prêts à laisser le pouvoir”


Le président du Rassemblement pour la renaissance et le développement (RRD) n’est pas allé du dos de la cuillère pour s’attaquer au ministre des Affaires étrangères. Abdoulaye Kourouma dit à qui veut l’entendre que les propos de Morissanda Kouyaté ne sont pas de nature à accélérer le processus transitoire pour favoriser le retour des civils au pouvoir.

“Morissanda est tout sauf un bon ministre des Affaires étrangères. Parce qu’il n’a pas le langage diplomatique. Il est en train de créer des situations difficiles à cette transition à travers ses propos. Tout le monde sait que cette transition est parrainée par la France. Donc tout ce qui se fait comme diplomatie, Morissanda n’est pour rien, c’est arrangé à un niveau. C’est la première fois dans l’histoire d’une transition militaire que les pays comme les États-Unis, la France, l’Allemagne acceptent l’accréditation des ambassadeurs. Ce n’est pas le travail de Morissanda, c’est le travail des parrains”, persiste et signe Abdoulaye Kourouma sur Djoma TV.

A qui veut l’entendre, il dit que “le langage que Morissanda tient dès fois n’est pas celui d’un ministre des Affaires étrangères qui gère une transition. C’est ce qui a amené même la pression à un certain niveau. Quand il dit que la Guinée n’est pas l’élève des États-Unis comme Moussa Dadis Camara avait dit que la Guinée n’est pas un arrondissement de la France, il y a eu la pression des G5. Sachant qu’ils sont parrainés par la France, une mission a été dépêchée en Guinée pour dire : ‘Voilà nos limites (…)’ Mais le langage de Morissanda a prouvé aux partenaires techniques et financiers qu’ils ne sont pas prêts à laisser le pouvoir”.

“Lorsque le compte à rebours a été affiché par les États-Unis a été répondu par Morissanda avec un ton en disant que les États-Unis sont maîtres de leur horloge, ce n’est pas l’élève et son maître, cela a touché les américains. Ils ont fait un autre communiqué qui insiste sur la date du 1er janvier 2025. Donc sa communication révèle leurs agendas cachés”, déplore l’ancien parlementaire.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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