A l’occasion du récent sommet de la Cedeao à Abuja, les chefs d’Etat ouest-africains ont émis l’idée de délocaliser lu cadre du dialogue inter-guinéen dans un autre pays de la sous-région. Le coordinateur du Front national pour la défense de la transition estime que les guinéens ne peuvent pas se déporter à cause de deux leaders politiques.
‘’Après le 5 septembre, il y a un ordre nouveau. La majorité des guinéens est en faveur de la transition et de la refondation en cours. Donc, les partis politiques qui se concentrent sur les résultats des élections de 2010 doivent corriger ces erreurs’’, indique Kéamou Bogola Haba au micro de N’Dimba Radio.
Sur la question de la délocalisation du cadre du dialogue, il estime que ‘’la Guinée n’en a pas l’habitude’’. Il assure qu’il ne voit même pas ‘’comment cela peut être possible vu le nombre de participants que nous avons. Parce que comme nous, la Cedeao veut un dialogue inclusif. Et cela suppose que tous ceux qui peuvent apporter quelque chose le fassent. On ne peut pas mettre tout ce monde dans un cargo ou dans un bateau pour l’amener à Dakar ou à Abidjan’’.
‘’Nous avons connu l’accord de Ouagadougou. C’était une situation très exceptionnelle et malheureuse. Parce que le capitaine Moussa Dadis Camara devait faire une passation de services avec le général Sékouba. Nous ne pensons pas que nous n’avons pas une telle situation de crise. Le président de la transition et les forces de défense et de sécurité ne sortiront pas de la Guinée. La crise n’est pas profonde’’.
Faisant allusion à Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, M. Haba souligne ‘’nos amis qui ne veulent pas venir, ce n’est que pour une question de justice. Ce n’est pas à cause des deux frères qu’il faut transporter tous les guinéens à l’étranger. C’est à eux de venir faire face à leur destin ici. Ils ont gouverné ce pays et ils doivent répondre de tout ce dont on les reproche et se blanchir. Mais jamais le contraire’’.
‘’La Cedeao devrait plutôt leur demander de rentrer en Guinée et solliciter auprès des autorités quelques garanties par rapport à l’impartialité de la justice. Il ne faut pas aller loin pour éviter de tordre la main à la justice’’, suggère-t-il.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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