Dalein : ‘’Nous faisons face à un appareil répressif capable de commettre les pires atrocités’’


En recevant le prix Africa Freedom 2022 depuis l’Afrique du Sud, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est insurgé contre la situation de la liberté en Guinée. Cellou Dalein Diallo a dédié son prix aux ‘’millions de militants et sympathisants’’ de son parti et tous ceux qui se battent pour l’avènement d’une véritable démocratie et d’un État de droit dans notre pays.

Dans son allocution, le président de l’UFDG dit avoir une ‘’pensée émue pour les centaines de personnes qui ont perdu la vie dans le combat que nous menons, ainsi que celles qui portent en elles les séquelles des brimades et de la répression sanglante et aveugle qui s’abat sur nous depuis plus d’une décennie’’.

Dalein fait remarquer que ‘’la lutte pour la liberté, la démocratie et l’État de droit est un combat difficile à mener en raison des conservatismes et de la capacité des détenteurs du pouvoir dans nos pays à utiliser l’appareil d’État pour réprimer les populations et assurer l’impunité à ceux qui agissent en violation des lois.  C’est donc un combat qui nécessite d’énormes sacrifices’’.

Il affirme que ‘’nous faisons face à un appareil répressif capable de commettre les pires atrocités contre la population. Au cours des dix dernières années, nous avons subi toutes les formes de brimades, avec des intimidations, assignations à résidence surveillée, interdictions de manifestations, interdictions de voyager, calomnies, répressions barbares et sanglantes au cours desquelles des centaines de vies humaines ont été perdues’’. Mais, souligne-t-il avec insistance, ‘’nous n’avons jamais cédé à la tentation de la violence. Nous avons même dû renoncer, au nom de la paix et de la cohésion nationale, à deux reprises, en 2010 et en 2020, à notre victoire à l’élection présidentielle, pour que notre pays ne sombre pas dans la guerre civile’’.

Après onze années du régime d’Alpha Condé, poursuit l’ancien Premier ministre, ‘’les guinéens croyaient en finir avec leurs vies de cauchemars, lorsque survint le dernier coup d’état militaire, le 5 septembre 2021. Hélas, les habitudes ont la peau dure ! Les mêmes pratiques ont refait surface : arrestations arbitraires, abandon du consensus politique au profit d’un unilatéralisme inquiétant, suspension des libertés fondamentales telles que les manifestations pacifiques, instrumentalisation de l’institution de la justice à des fins politiques’’.

Il a annoncé qu’au moment où il séjourne au pays de Nelson Mandela, ‘’des responsables de la société civile et des leaders politiques sont persécutés en Guinée et parfois privés de leurs libertés, pour la simple raison qu’ils ne veulent pas transiger avec leurs convictions libérales et renier la défense de la démocratie et de l’État de droit’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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