Ousmane Gaoual à la CEDEAO : ‘’Ce n’est pas la durée de la transition qui nous intéresse, c’est le contenu’’


La junte militaire guinéenne reste droite dans ses bottes et continue de dérouler son agenda malgré les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Amené réagir sur les sanctions de la CEDEAO contre la junte au pouvoir, Ousmane Gaoual Diallo a déclaré ne pas être sûr qu’un ‘’membre du CNRD a des avoirs à geler. Ce qui est clair, c’est que nous continuerons à agir par la pédagogie et avec un objectif clair. Nous savons ce que nous voulons et ce que le peuple de Guinée veut pour sortir de cette crise qui dure depuis plus de 30 ans sous l’œil quasi indifférent de la communauté internationale’’.

Le porte-parole du gouvernement rassure les autorités de la transition ne ferment pas la porte aux discussions. ‘’Nous allons avec cette communauté internationale sans nous fermer avec pédagogie et sans nous laisser dicter des actes qui ne sont pas de nature à régler définitivement la crise qui secoue notre pays. Durant les 30 dernières années, toutes les crises guinéennes sont structurées autour de l’absence d’un fichier électoral fiable, crédible et accepté de tous. Il faut régler définitivement cette question’’, confie-t-il à la radio DW.

Pour le ministre Diallo, ‘’si la CEDEAO ou autre organisation a les mécanismes pour réunir les guinéens avec un délai qui est imparti, nous sommes à l’écoute. Nous ne sommes pas dogmatiques sur les périodes. Ce n’est pas la durée de la transition qui nous intéresse, c’est le contenu. Que devons-nous faire entre maintenant et la fin de la transition ? C’est ce qui est plus important que de fixer une période sans contenu’’.

Il affirme que ‘’la durée de 3 ans est adossée à un contenu clair que nous avons détaillé en 10 étapes. S’il y a des étapes qui peuvent poser problème, nous sommes ouverts aux discussions’’ avant d’inviter la communauté internationale à être à ‘’l’écoute des contextes de chaque pays. Elle ne doit pas administrer les mêmes traitements à des pays différents qui ont des situations et problématiques différentes’’.

En termes clairs, Ousmane Gaoual Diallo estime qu’il ‘’faut que chaque pays puisse recevoir l’attention et l’écoute de la communauté internationale et qu’il pose ses problèmes afin qu’on trouve des solutions ensemble. Il n’est jamais aisé de recevoir le diktat de solutions éloignées des préoccupations de ceux qui les reçoivent’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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