S’il salue la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), l’ancien ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale ne partage pas le modus operandi de cette juridiction.
‘’La création de la CRIEF est à saluer. Je crois que l’ensemble des guinéens ont salué la mise en place de cette institution. Donc c’est une juridiction nécessaire qui doit être soutenue. Le problème, c’est qu’à observer de près. On sent que dans la méthode, il y a hic’’, indique l’ancien ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale.
En matière de justice, enseigne Gassama Diaby, ‘’vous ne devez pas mettre les gensen prison avant d’en avoir les preuves. Mais on prend des gens, les arrête et on va chercher des preuves, ce n’est pas ça une justice (…). Quelque part, on croit que la justice est là pour enfermer. Si vous n’enfermez pas, il n’y a pas de justice. La prison est devenue la règle. Je ne sais pas si la CRIEF devient un obstacle, mais je sais au moins qu’elle ne participe pas à consolider la confiance des citoyens en la justice. Et cette confiance est indispensable’’.
Sur le cas spécifique du président de l’UFDG, souligne-t-il dans Mirador, ‘’vous avez un citoyen qui a une propriété et l’Etat dit : ‘Cette propriété m’appartient’. Quand ce citoyen décide de saisir la justice puisque l’Etat est justiciable, le principe voudrait que l’Etat attende que la justice se prononce sur ce dossier avant d’agir. Lorsque ce citoyen voit cette maison récupérer pendant que la procédure est en cours, il manque de confiance en la justice’’.
‘’Si la justice veut être la justice et demeurer la justice, elle doit avoir la confiance des citoyens. Et lorsque les citoyens n’ont pas la confiance en la justice, c’est déjà un grand mal pour la justice’’, assure-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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