Mohamed Tall met en garde le colonel Doumbouya et Cie : ‘’S’ils ne nous écoutent pas, nous n’allons pas rester assis et les laisser faire’’


Mohamed Tall , directeur de cabinet du président de l’Union des forces républicaines (UFR) indique au Comité national du rassemblement pour le développement(CNRD) que l’ouverture d’une cadre de dialogue est le seul moyen d’empêcher la reprise des manifestations de rue.

En marge de l’assemblée générale de son parti,  l’ancien ministre Mohamed Tall a exprimé de nouveau ses attentes vis-à-vis du CNRD. Il souhaite que la junte se penche sur les crimes de sang commis sous le règne d’Alpha Condé.

‘’Depuis l’arrivée d’Alpha Condé, il n’y a eu que des manifestations pendant 10 ans. Si on fait le compte sur le nombre de morts lors de ces manifestations, c’est plus de 200 personnes sans parler des crimes qui commis en forêt ou ailleurs. Le total peut faire plus 1000 morts’’, rappelle-t-il en langue soussou.

Selon lui, ‘’une seule vie est plus importante que des ces biens matériels. Mais pourquoi aucune lumière n’est faite autour de ces crimes ?  Il faut que la cour s’intéresse aussi à ces crimes pour qu’on rende justice à nos frères, sœurs qui ont été assassinés’’.

‘’On ne peut pas interdire les manifestions aux partis politiques. On ne peut non plus dire dès qu’il y a manifestation, des gens doivent forcement mourir. On a fait une ou deux manifestations sans mort d’hommes. S’il y  des morts dans les manifestations,  les dirigeants sont responsables. Parce que s’ils n’ordonnent pas de tuer, il n’y aura pas de morts’’, ajoute Mohamed Tall.

Il a mis l’occasion à profit pour interpeller le CNRD sur le retard dans la mise en place d’un cadre formel de dialogue avec la classe politique. L’ancien ministre prévient la junte que ‘’nous avons longtemps réclamé le dialogue avec le CNRD, mais toujours rien. Seul le dialogue peut éviter les manifestations de rue. Ils ne veulent pas écouter par rapport à la mise en place du dialogue.  Et s’ils ne nous écoutent pas, nous n’allons pas rester assis et les laisser faire’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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