Le colonel Doumbouya refuse-t-il de rencontrer Dalein ? ‘’J’ai essayé…mais il n’y a pas de suite favorable’’


Entre la classe politique guinéenne et la junte au pouvoir, un fossé se creuse. Réunis en coalitions, plusieurs partis menacent de descendre dans la rue pour fustiger la gestion de la transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Pour éviter un bras de fer, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) assure avoir fait des démarches pour rencontrer le colonel Mamadi Doumbouya. ‘’Personnellement, je n’ai pas pu le rencontrer, pas faute de l’avoir essayé. Mais il n’y a pas eu de suite favorable’’.

Le président de la transition refuse-t-il de rencontre l’ancien principal challenger d’Alpha Condé ? A cette interrogation, Cellou Dalein Diallo répond sur RFI : ‘’Je peux considérer comme tel parce que je n’ai pas eu une suite favorable. Sinon j’ai essayé de le rencontrer pour donner mon avis par rapport à ce qui se passe. Je
voulais un partenaire du CNRD dans cette transition, pas moi seul. Je pense qu’il y a un certain nombre de partis politiques qui sont représentatifs par rapports au score qu’ils ont réalisé, des sièges qu’ils ont obtenu à l’assemblée ou dans les élections communales’’.

Sur cette base, estime-t-il, ‘’on peut inviter certains pour qu’ils puissent donner leurs avis par rapport au contenu de cette transition’’.

L’ancien Premier ministre invite la junte guinéenne à s’inspirer des bonnes pratiques dans les pays de la sous-région en transition. ‘’Au Mali, les partis politiques sont membres du gouvernement de ka transition, le Premier ministre même est issu de la classe politique. Au Tchad également (…). Là, on demande même aux rebelles de déposer les armes et venir autour de la table des négociations. Je ne sais pas pourquoi en Guinée on refuse d’aller au dialogue pour discuter de l’avenir de cette transition’’, souligne-t-il.

A la question de savoir si un bras de fer avec le CNRD n’entrainerait pas des affrontements, il répond : ‘’Bien sûr, les manifestations ont été réprimées dans le sang aussi bien que tout le monde pense qu’elles sont violentes. Nous voulons qu’on ait l’habitude d’organiser des manifestations bien encadrées, qui ne sont pas
violentes juste pour exprimer un désaccord par rapport à certaines pratiques qui sont contraires aux règles, aux principes de la démocratie, de l’Etat de droit’’.

D’ailleurs, rappelle-t-il, ‘’on a eu à le faire même en Guinée sous Alpha Condé. Lorsqu’ils ont accepté que les manifestations aient lieu, on a encadré ensemble, on a fait des réunions avec les forces de défense et de sécurité, on a fait plusieurs manifestations pacifiques sans qu’il ait la moindre violence’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 989 711/[email protected]



Haut