Ancien député, le président de l’Union pour le mouvement populaire (UMP) estime que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a raison de se méfier des acteurs politiques. Boubacar Siddighy Diallo ne voit pas la nécessité pour la junte d’aller au dialogue dans le contexte actuel avec la classe politique.
Pour cet ancien député de la neuvième législature, ‘’tout le mal de la Guinée est venu des acteurs politiques. Quel est le politicien va encore donner des leçons de gouvernance ? Si vous étudiez les phénomènes politiques en Guinée, la victime et la belle victime, c’est le citoyen lambda. C’est tout. Aucun politicien n’est victime’’.
Il reproche à la classe politique d’avoir une ‘’interférence dommageable su le fonctionnement des institutions. Nous participons à les pervertir par des accords. Je vous donne un exemple. Lorsque le président Alpha Condé a mis en place les délégations spéciales, tout le monde savait que c’était en flagrante violation des lois de la République.
A l’époque, rappelle-t-il dans Mirador, ‘’on a combattu, il y a des morts. On a dit qu’il faut dialoguer. Les acteurs politiques sont venus autour de la table. Au lieu de continuer à contraindre les autorités à respecter les lois, ils ont accepté d’amplifier cette forfaiture en se partageant toutes les circonscriptions électorales. Cette fois-ci, ce n’est pas Alpha Condé qui avait mis en place des délégations spéciales dans deux ou trois communes, mais tous les leaders qui avaient signé ces accords-là’’.
‘’On a par la suite enlevé l’élection des chefs de quartier pour les faire designer par des responsables de partis. La constitution dit que le mandat impératif est nul. Ça veut dire qu’aucun député n’est obligé de déférer à une injonction de sa base politique. Mais quand ils ont signé les accords politiques, ils ont dit aux députés de voter Oui et tout le monde a voté Oui. Ainsi, ils ont interféré de façon dommageable dans le fonctionnement d’une institution’’, coupe-t-il court.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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