Ousmane Gaoual Diallo : ‘’le dialogue est très compliqué dans notre pays’’


Alors que les acteurs politiques réclament un cadre de dialogue avec le Comité national de rassemblement et du développement (CNRD), le porte-parole du gouvernement affirme qu’il est très difficile de se mettre autour de la table avec la classe politique.

Ousmane Gaoual Diallo estime que la junte doit restaurer la confiance avec les acteurs politiques pour permettre à la Guinée d’organiser des élections libres et transparentes. 

Selon le ministre de l’habitat et de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire déclare qu’il ‘’faut bien que les guinéens sachent notre transition où la transition va mener. Qu’est-ce qu’on est capables de faire pour qu’au sortir de là, on puisse avoir un pays stable et réconcilié ? C’est ce qui est important’’.

Il assure que ‘’le dialogue est très compliqué dans notre pays. Même ceux qui réclament le dialogue n’arrivent pas à dialoguer entre eux. C’est très compliqué. Vous mettez les acteurs de la société civile entre eux, ils n’arrivent pas à se parler. Donc c’est très difficile de dialogue’’.

A l’en croire, ‘’il faut ramener la confiance entre les acteurs. C’est ce qui va permettre au dialogue de démarrer afin que les guinéens posent sur la table leurs problèmes et savoir ce qui peut être fait pendant la transition et après’’.

Le porte-parole du gouvernement indique que le CNRD n’entend pas achever tous les chantiers ouverts avant la fin de la transition.

‘’On n’a pas dit qu’on finira la transition que lorsqu’on aura libéré tous les logements sociaux (…). Est-ce qu’i est urgent de connaitre la population guinéenne avant d’aller aux élections ou il faut juste faire un recensement électoral ? C’est une question importante’’, estime-t-il dans les Grandes gueules.

‘’Est-ce qu’il faut faire un recensement électoral ou général de la population ? Le cadre juridique des élections, qu’est-ce qu’on peut faire ? On a essayé beaucoup d’élections, CENI a organisé des élections dans ce pays, on sait ce que ça a donné. Est-ce qu’il n’est pas temps d’essayer autres choses qui rassurent les uns et les autres ? C’est ça le dialogue’’, analyse le ministre Diallo.

‘’Il y a aussi des questions qui sont urgentes. Si vous voulez vous déplacer de Conakry à Kindia, ça vous prend 6 heures de temps. Pour les élections, c’est un handicap. Parce que la campagne ne peut pas aller au-delà de 30 jours. Si n’a pas de routes, on va faire des campagnes régionalisées et des élections par région ?’’, s’interroge l’ancien député de l’UFDG.

Donc, note-t-il, ‘’il y a des réflexions profondes qui sont intéressantes, qui amènent chaque guinéen à prendre un peu de distance par rapport aux préoccupations pour qu’ensemble, on puisse trouver une solution qui satisfasse les exigences minimales de notre pays, pour aller à un scrutin plus apaisé et accepté’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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