Le camp de Mamadou Sylla au colonel Doumbouya et Cie : ‘’Pour épargner la Guinée des risques de tensions internes et de sanctions…’’


[dropcap]L’[/dropcap]inter-coalition politique dirigée par Mamadou Sylla a appelé les nouvelles autorités à mettre en place le Conseil national de la transition (CNT) et d’élaborer le chronogramme de la transition pour éviter des sanctions de la communauté internationale et des crises internes.

A l’occasion des 100 jours du colonel Mamadi Doumbouya à la tête du pays, le président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) et ses alliés ont noté des avancées majeures depuis la chute d’Alpha Condé. Ils rappellent toutefois à la junte la réussite de cette phase devra se mesurer par la brièveté de la transition. Extraits…

‘’Depuis la prise du pouvoir par le CNRD, force est de constater que des travaux ont été accomplis avec la nomination d’un Premier ministre, la constitution du gouvernement et des cabinets ministériels, une réorganisation au sein de l’armée, de la police, de la gendarmerie, de ma douane et de la fonction publique. Mais le peuple est toujours dans l’attente de la mise en place du CNT, de la publication du chronogramme, de la feuille de route et de la durée de la transition.

La réussite de la transition espérée par l’écrasante majorité du peuple de Guinée se mesure par la brièveté de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel pour épargner le pays des risques des tensions internes et des sanctions de la communauté internationale sans compter les conséquences économiques désastreuses sur la dette intérieure (…).

Sur ce point précis, nous proposons que la prochaine constitution, à l’égard de nombreux défis, fixe une date unique pour la tenue des élections afin de nous épargner le glissement des calendriers électoraux que nous avons connu par le passé. Les élections devront désormais se tenir à date.

Les chefs d’Etat et la CEDEAO ont livré leur verdict le dimanche 12 décembre 2021. Ils s’étaient réjouis du transfèrement du président Alpha Condé à son domicile (…) mais restent toutefois inébranlables quant au délai de 6 mois. Il est impérieux de décliner une période calendaire pour chaque étape devant nous conduire au retour à l’ordre constitutionnel, même si nous devons dépasser légèrement le délai fixé par la CEDEAO.

Car, nonobstant la pression pour rapprocher le temps de la transition, il est important de veiller à ce que la réalisation de certains actes majeurs et fondamentaux pour le devenir de notre pays ne soit pas sacrifié sur le fait de la précipitation afin d’éviter une instabilité préjudiciable au développement économique et sociaux de notre pays.

(…) Nous devons mettre une équipe pluridisciplinaire chargée d’amender la constitution de 2010 et la réactualiser ou la soumettre au referendum populaire, effectuer le toilettage du fichier actuel par le passage des ayants-droit devant les démembrements, écraser les données non enregistrées pour avoir un fichier propre.

Les élections étant programmées de la base au sommet, il faut coupler les communales avec les législatives et organiser la présidentielle dans la foulée.

Le CNRD n’a pas la vocation de lancer des programmes de développement, il doit baliser le terrain pour le prochain dirigeant en matière de refondation de l’Etat, de la moralisation de la vie publique (…). Nous estimons qu’il faut éviter un conflit d’intérêts en demandant aux membres du CNT de fixer leur programme. Il revient au CNDR de fixer la durée de la transition en associant la classe politique’’.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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