Dalein et ses alliés dénoncent l’absence du dialogue et appellent à la désignation d’un médiateur de la CEDEAO


[dropcap]L[/dropcap]e président de la transition a opposé un niet catégorique à la désignation d’un envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée. Le colonel Mamadi Doumbouya dit à qui veut l’entendre qu’il ‘’n’y a pas de crise en Guinée’’. Une affirmation que ne partage pas les partis membres de l’Alliance nationale pour l’alternance et de la démocratie (ANAD).

Face à la CEDEAO, le chef de la junte s’est montré ferme et catégorique après la nomination du ghanéen Mohamed Ibn Chambas comme envoyé spécial en Guinée. ‘’On est assez intelligents pour régler nos problèmes ensemble entre nous. Ce n’est pas un pays qui est en crise, c’est un pays qui est en phase de prendre son destin en main’’, assure-t-il, précisant que ‘’s’il y avait une crise ici, on pourrait envoyer un envoyé spécial’’.

A l’occasion des 100 jours de l’avènement du colonel Doumbouya, l’ANAD a déploré ‘’l’absence d’un cadre de dialogue et même de tout dialogue entre le CNRD et la classe politique’’, tout en rappelant aux nouvelles autorités du pays que ‘’les conditions d’une démocratie apaisée et le droit électoral sont largement tributaires du consensus politique’’.

Cellou Dalein Diallo et ses alliés ont tenu à rappeler à la junte militaire que ‘’le Protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance exige une concertation ou un consensus des principaux acteurs politiques ou protagonistes pour définir le cadre juridique et institutionnel des élections, en l’occurrence la Constitution, le Code électoral et l’organe en charge des élections (OGE)’’.

Jusque-là, ils estiment que les acteurs politiques ‘’n’ont pas pu, faute de cadre approprié, avoir la possibilité de donner leur point de vue sur le projet de Charte de la transition, du fait de n’avoir pu défendre et discuter le contenu des mémos relatifs à la feuille de route de la transition qu’ils ont déposé au CNRD, en réponse à la demande qui leur avait été adressée à cet effet’’.

Insistant sur le fait qu’une transition est un ‘’processus de nature éminemment politique’’, l’ANAD demande au CNRD de créer un cadre de concertation afin de lancer le dialogue politique, de diligenter la mise en place du CNT ; d’accepter la désignation par la CEDEAO d’un médiateur intègre pour aider à aplanir d’éventuelles divergences internes, et à jouer le rôle d’intercesseur de nos préoccupations auprès de la communauté internationale.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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