Arrêté le samedi 11 mars et libéré quelques jours après avec l’implication des religieux, Abdoul Sacko se dit outré de constater que de telles pratiques continuent sous l’ére du CNRD qui avait pourtant promis au lendemain du putsch constitutionnel que la justice sera la boussole.
Abdoul Sacko affirme que ceux qui l’ont interpellé alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule avec un de ses amis, recevaient des ordres.
Le coordinateur des Forces sociales, entité membre des Forces vives de Guinée, revient sur les circonstances de son audition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.
‘’Le lundi, quand l’audition a commencé, on m’a demandé ce que je faisais. On m’a posé des questions sur l’interdiction des manifestations par le CNRD, la marche du 9 mars, la médiation des religieux. Globalement, les questions tournaient autour de ça. Moi-même, je ne comprenais absolument rien. Même ceux qui m’ont arrêté ne savent pas pourquoi ils l’ont fait’’, explique-t-il.
A en croire cet activiste de la société civile, ‘’ce qui torpille ma conscience aujourd’hui, c’est que dans notre pays, on peut se permettre de violenter des gens, d’arrêter des citoyens sans aucun mandat. C’est ce qui m’inquiète aujourd’hui. Je me demande combien de guinéens sont encore victimes de cela’’.
Abdoul Sacko remercie les religueux et les forces vives qui, selon lui, ‘’sont capables de transcender les divergences pour faire face à une situation d’injustice. Quand on me dit qu’il y a eu un abandon des charges, de quelles charges s’agit-elle ? Je répète que ceux qui m’ont arrêté ne savent pas pourquoi ils m’ont arrêté’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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