Pikine, le 20 mai 2025 récit infosdujour
L’enquête judiciaire autour des soupçons de corruption et de détournement de fonds publics au ministère de la Justice connaît un nouveau rebondissement majeur. Ce lundi, Cheikh Guèye, présenté comme l’un des plaignants à l’origine de l’affaire, et Mohamed Anas El Bachir Wane, ancien directeur des Constructions dudit ministère, ont été déférés devant le parquet de Pikine. À l’issue de leur audition, ils ont été placés sous mandat de dépôt.
Les deux hommes sont poursuivis pour escroquerie sur les deniers publics, corruption, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. Ces chefs d’accusation lourds jettent une lumière crue sur un système présumé de détournements au sein d’un département aussi sensible que celui de la Justice.
Cette affaire, qui secoue depuis plusieurs semaines les sphères administratives et politiques, pourrait avoir des répercussions encore plus retentissantes. En effet, l’ancien ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, est désormais dans le viseur des enquêteurs. Il est attendu ce mardi devant la Commission d’instruction de Haute cour de justice pour une audition décisive.
Selon des sources proches du dossier, cette audition pourrait marquer un tournant déterminant dans l’instruction, et potentiellement aboutir à une mise en cause de l’ancien garde des Sceaux, qui a longtemps incarné la rigueur institutionnelle.
L’opinion publique suit de près le déroulement de ce dossier, symbole d’un malaise plus large concernant la gestion des deniers publics et l’impunité dans la haute administration. Le parquet, de son côté, promet d’aller « jusqu’au bout » dans la traque des responsabilités, quelles qu’en soient les ramifications.
Affaire à suivre.