Il y a quelques jours, Libération a révélé que le parquet financier avait sollicité la levée de l’immunité parlementaire du député Amadou Ba. Cette annonce a conduit les membres du mouvement Nouvelle Responsabilité à organiser une conférence de presse pour clarifier la situation. Cependant, selon Dakaractu, le juge d’instruction a rejeté cette requête visant l’ancien Premier ministre Amadou Ba, impliqué dans un dossier foncier. La même décision concerne également l’ancien ministre du Budget et actuel député Birima Mangara.
L’affaire porte sur l’indemnisation liée à l’expropriation pour cause d’utilité publique des titres fonciers n° 5058/Nga, 13833/Nga et 1838/Nga, attribués à la société Sofico. Les héritiers des terrains concernés dénoncent des irrégularités qu’ils estiment frauduleuses dans le processus d’expropriation et ont mandaté Matar Diène pour porter plainte.
Une enquête préliminaire menée en 2022 par la Sûreté urbaine (SU) de Dakar avait conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire contre X pour faux et usage de faux en écriture publique et privée, escroquerie portant sur des fonds publics et complicité. Le dossier avait été confié au deuxième cabinet d’instruction, où il semblait en attente d’évolution jusqu’à récemment.
Selon Libération, le ministère public a récemment relancé la procédure en transmettant un réquisitoire supplétif au deuxième cabinet. Ce document mentionne Tahirou Sarr ainsi que d’autres personnes dont l’identité n’a pas encore été révélée. Le parquet demande non seulement leur inculpation, mais aussi leur placement sous mandat de dépôt.
Dans ce contexte, le parquet a saisi le juge d’instruction pour qu’il engage les démarches nécessaires en vue de la levée de l’immunité parlementaire d’Amadou Ba et Birima Mangara, respectivement anciens ministres des Finances et du Budget.
En parallèle, plusieurs auditions ont eu lieu, impliquant notamment Matar Diène, Tahirou Sarr, l’inspecteur des impôts Amadou Diop, ainsi que les inspecteurs à la retraite Dame Fall et Meissa Ndiaye, sans oublier le contrôleur des impôts Mouhamadou Moustapha Gaye.