[dropcap]A[/dropcap]rrêtés et emprisonnés depuis de plus de 7 mois, les opposants Ousmane Gaoual Diallo, Etienne Soropogui, Chérif Bah, Cellou Baldé et Cie croupissent en prison sans procès. Pour le collectif des avocats, les accusateurs peinent à sortir la moindre preuve contre les prévenus.
‘’Lorsque ce dossier a commencé, le procureur a imputé une longue liste d’infractions aux personnes arrêtées. L’information judiciaire a été ouverte. Parmi ces infractions, on parlait de transport, de stockage d’armes, d’incendies et beaucoup d’autres choses. Mais à l’issue des instructions, il y a eu une ordonnance de clôture et certaines infractions ont été abandonnés. Parce qu’objectivement, on a compris qu’elles ne tiennent pas la route’’, indique Me Mohamed Traoré.
En ce qui concerne les acteurs politiques Etienne Soropogui, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Ousmane Gaoual, Elhadj Chérif Bah, poursuit-il, ‘’on leur reproche d’atteinte aux institutions de la République, la mise à disposition d’autrui des données à porter atteintes à l’ordre public. On parle de participation à de mouvements insurrectionnels’’.
Mais, regrette l’avocat, ‘’ce qui est extraordinaire, c’est que toutes ces infractions sont basées sur des publications faites uniquement sur leurs pages Facebook. Vous ne verrez pas un acte matériel de participation à ces infractions’’.
C’est pourquoi, dit-il, ‘’nous sommes très en l’aise, nous attendons impatiemment la tenue de ce procès. Et comme c’est un procès qui sera ouvert au public en particulier la presse, vous aurez une idée sur la légèreté de ce dossier (…). Depuis huit (8) mois, on est incapables de sortir la moindre preuve, le moindre début de preuve et les moindres charges à leur encontre’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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