Aliou Bah dénonce ‘’l’amateurisme’’ du CNRD : ‘’les militaires ne sont pas faits pour gouverner…’’


Près de six mois après le coup d’Etat contre le régime  d’Alpha Condé, la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya peine à se doter d’un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une situation qui suscite  des doutes chez Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (Model).

‘’Il y a beaucoup des actes posés mais il y a des inquiétudes, des interrogations surtout en rapport avec l’élément central de toute transition qui est le processus électoral. A ce stade, il n’y a pas de visibilité sur le calendrier électoral. Il faut faire en sorte que les guinéens soient situés’’, indique le président Mouvement démocratique libéral.

Parce que, soutient-il, ‘’la transition a beaucoup à gagner en termes de transparence. Et les acteurs politiques que nous sommes, nous représentons une proportion non négligeable de la population. Cette population a envie de savoir de quelle façon, on reviendra à l’ordre constitutionnel. Une transition n’a pas mille chemins pour revenir à l’ordre constitutionnel, c’est par le fait des élections’’.

Au micro de Fim Fm, Aliou Bah déplore le manque de dialogue entre le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et les acteurs politiques. Pourtant, souligne-t-il, ‘’c’est par le dialogue qu’on peut confronter nos idées (…). La compétition électorale s’organisera pour nous qui avons envie d’être sur la scène politique. Il faudrait bien instaurer le dialogue et non imposer des décisions unilatérales’’.

Il estime que ‘’le gouvernement doit davantage se positionner. Parce que le CNRD, c’est l’épicentre du pouvoir, c’est là où tout se discute. Le gouvernement ne doit pas être qu’un organe exécutif de quelques tâches et que les autres plus essentielles soient dirigées par des personnes qui n’ont parfois pas d’expériences en matière de gouvernance’’.

‘’Il m’arrive de constater que certains égards sont liés un peu à l’amateurisme, la façon de gérer. On sait que les militaires ne sont pas faits pour gouverner, ce n’est pas leur vocation. Mais puisqu’ils ont eu à nommer des conseillers, des gens qui vont les assister, il faut les écouter. S’ils les écoutent, ils vont faire moins d’erreurs’’, recommande-t-il aux putschistes.

Boussouriou Doumba,  pour Visionguinee.info

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