Aliou Bah du Model assure que son parti va ‘’désormais participer légalement à toutes les compétitions électorales’’


[dropcap]D[/dropcap]epuis 2018, le Mouvement démocratique libéral (Model) a introduit une requête auprès du ministre de l’Administration du territoire pour l’obtention d’un agrément. Lassé d’attendre, il a saisi, le 2 janvier 2019, la Cour suprême aux fins d’annuler le ‘’refus implicite de l’Etat et lui faire injonction de délivrer l’agrément au Model.

Le parti dirigé par Aliou Bah a fini par remporter la bataille judiciaire contre l’Etat.  La Cour supreme a ordonné le 21 janvier au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation de prendre sans délai un arrêté portant arrêté du Model.

‘’Nous ne poursuivons pas cette lutte juste pour l’obtention d’un agrément. Nous étions surtout en train de mettre à l’épreuve nos institutions. Pour éviter de leur porter un prè-jugement, elles doivent se qualifier. Les responsables du Model ont décidé dès les premières heures de ni négocier ni nos droits ni nos libertés’’, indique le président du parti.

Et de poursuivre : ‘’On ne peut pas prétendre changer un pays si, soi-même, on contourne les dispositions légales ou on négocie les droits et libertés qui sont hautement acquis. Donc c’est une victoire de la persévérance, celle de l’esprit républicain qui prévaut au sein de cette jeune formation politique que j’ai l’honneur et la responsabilité de diriger’’.

De nos jours, se réjouit Aliou Bah, ‘’le Model a l’autorisation d’exercer en tant que parti politique sur l’ensemble du territoire national. Cet arrêt rendu par la plus haute juridiction de notre pays, à savoir la cour suprême de Guinée, est exécutoire et n’est susceptible d’aucun recours’’.

Naturellement, souligne l’opposant au régime Alpha Condé, ‘’certains se posent souvent des questions pour dire ‘est-ce que tel ou tel va accepter d’appliquer une telle décision de justice ?’ Chacun de nous doit prendre conscience que lorsqu’il s’agit de la loi, on ne doit pas mettre en hypothèse quelqu’un qui va être récalcitrant vis-à-vis de la loi’’.

‘’Quand c’est la loi, tout le monde doit défendre son application sans s’interroger au point de faire douter certains. Un président de République, un ministre, un paysan, un citoyen lambda, s’ils sont ce qu’ils sont, c’est parce qu’il y a la loi. On ne peut pas être nommé par l’effet d’une loi et s’asseoir là-dessus pour dire qu’on ne respecte pas les dispositions légales’’, renseigne-t-il.

Dès lors que la décision de la Cour suprême s’impose à tous, dit-il, le débat sur la délivrance d’un agrément à sa formation politique ne se pose plus. ‘’Le Model est un parti politique qui désormais va participer légalement à toutes les compétitions électorales’’, soupire M. Bah.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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